Crash de l'A320 d'Egyptair : ce dit le BEA sur les traces d'explosifs retrouvées sur les victimes par l'Egypte

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Les autorités égyptiennes disent avoir retrouvé des traces d'explosifs sur les victimes du crash d'Egyptair entre Paris et Le Caire le 19 mai dernier. Le Bureau Enquêtes Analyses explique qu'il n'a pas été associé aux analyses et que par conséquent, il lui impossible de tirer des conclusions sur l'origine de l'accident.

Les déclarations du ministère de l'aviation civile égyptienne assurant que des traces d'explosifs ont été détectées sur les restes de victimes du crash le 19 mai d'un A320 de la compagnie EgyptAir reliant Paris au Caire, qui avait fait 66 morts ne vont que renforcer la divergence de point de vue entre la France et l'Egypte sur les origines du crash. Les enquêteurs français privilégient l'hypothèse d'un incident technique alors que les autorités égyptiennes penchent davantage depuis des mois pour l'hypothèse terroriste.

Le BEA a l'écart des analyses

Interrogé par La Tribune sur les déclarations ce jeudi du ministère un porte-parole du Bureau d'Enquêtes et Analyses (BEA) français a déclaré : «N'ayant pas été associé aux analyses, nous n'avons aucune information sur les conditions de prélèvement et d'analyse qui ont été faites. Il nous est impossible de tirer des conclusions sur l'origine de l'accident ». Si elle n'était pas obligée d'associer le BEA, l'Egypte aurait pu néanmoins le faire pour éviter tout doute sur le résultat.

Selon le ministère de l'aviation égyptienne, la commission d'enquête égyptienne a transmis ces éléments. Selon la loi égyptienne, a-t-il ajouté, le procureur est saisi "s'il devient clair aux yeux de la commission d'enquête (sur le crash) qu'il existe des soupçons sur l'origine criminelle de l'accident".

Fumée à bord

Le vol MS804 s'était abîmé en mer Méditerranée entre la Crète et la côte nord de l'Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radars. Les 66 personnes à bord dont 40 Egyptiens et 15 Français avaient été tuées.
Une des deux boîtes noires retrouvées a révélé que des alertes signalant de la fumée à bord s'étaient déclenchées avant le crash de l'Airbus A320.