Le FUC, un syndicat des pilotes de HOP (Air France) appelle à la grève les 22 et 23 mars

Par latribune.fr  |   |  483  mots
(Crédits : Jacky Naegelen)
Le Flight Union Cockpit (FUC), 3ème syndicat de pilotes chez Hop! (16% des voix), appelle à la grève les 22 et 23 mars prochains, pour protester contre la "guerre d'usure" qu'est devenue la négociation d'un nouvel accord d'entreprise.

Le Flight Union Cockpit (FUC), 3ème syndicat de pilotes chez Hop! (16% des voix), , appelle à la grève les 22 et 23 mars prochains, pour protester contre la "guerre d'usure" qu'est devenue la négociation d'un nouvel accord d'entreprise.

Les partenaires sociaux et la direction négocient depuis des mois une convention d'entreprise unique pour les pilotes des ex-compagnies régionales d'Air France (Airlinair, Brit Air et Regional), qui ont fusionné pour donner naissance à Hop!.

"On a le sentiment que la direction nous mène en bateau, un bateau un peu ivre, et qu'elle fait durer cette négociation", a indiqué à l'AFP Marc Fradet, président du FUC . "C'est un peu la guerre d'usure", a-t-il ajouté. "Ca suffit, maintenant il faut enfin terminer cette négociation", a insisté M. Fradet.

L'histoire du différend remonte à la fusion des trois compagnies régionales d'Air France, Britair, Regional et Airlinair décidée en 2016 pour créer la compagnie HOP. Comme pour les dénonciations d'accords d'entreprise, cette fusion imposait à la direction de renégocier avec les syndicats dans les 15 mois une nouvelle convention commune aux trois entités désormais regroupées pour définir les conditions de travail et d'utilisation des salariés. Avec la possibilité pour la direction d'imposer ses règles en cas d'absence d'accord au bout de 15 mois. C'est ce qui est arrivé. Si la direction a trouvé un terrain d'entente avec les personnels au sol et les hôtesses et stewards, elle a, en revanche, échoué à signer un accord avec les pilotes.

Convention collective

Le 22 mars coïncide avec la mobilisation des fonctionnaires et des cheminots, et le lendemain, une grève est prévue chez Air France, à l'appel d'une large intersyndicale.

Les revendications chez Air France, centrées sur les salaires, "n'ont rien à voir" avec celles portées par les pilotes de Hop!, a toutefois précisé M. Fradet, expliquant que "ça coince véritablement sur les conditions de travail". Le FUC demande par exemple que les pilotes ne puissent plus travailler six jours d'affilée "plusieurs fois dans le mois", mais cinq jours. "La direction refuse" compte tenu des "sous-effectifs", selon lui.

Le syndicat, qui se dit "inquiet" à propos du "modèle économique" de Hop!, réclame également "un projet pour l'entreprise".

L'ultimatum du SNPL

En juillet dernier, le FUC et le SNPL (1er syndicat de pilotes) avaient déjà mené une grève de six jours pour marquer leur rejet du projet de convention d'entreprise de la direction. Contacté par l'AFP, le président du SNPL de Hop!, Armand Simon, a indiqué qu'il ne déposerait "pas de préavis de grève sur cette période", mais qu'il avait posé "un ultimatum à la direction" : "au delà du 31 mars, si on n'a pas trouvé d'accord, on fera grève tous les lundis".

Le 2e syndicat chez Hop! le SPL, avait signé l'accord avec la direction en juillet.

(avec AFP)