Le mystère du crash de l'A320 d'Egyptair pourrait être levé très vite

Par latribune.fr  |   |  448  mots
Une des deux boîtes noires de l'avion d'EgyptAir qui s'est abîmé en Méditerranée le 19 mai a été "récupérée".

Tout va très vite. Au lendemain de la localisation de morceaux de l'avion d'Egyptair qui s'est crashé dans en Méditerranée le 19 mai dernier avec 66 personnes à bord, l'une des deux boîtes noires de l'A320 a été repêchée, a annoncé jeudi la commission d'enquête dirigée par l'Egypte.

"L'enregistreur de voix", qui concerne les conversations dans le cockpit de l'avion, "a été retrouvé en morceaux", selon le communiqué. Mais les enquêteurs ont pu "récupérer la partie qui contient la mémoire de l'appareil, et qui est la partie la plus importante de l'enregistreur", d'après le texte.

Sa lecture permettra d'en savoir plus sur les circonstances de l'accident de cet avion qui reliait Paris au Caire.

Examen à Alexandrie

L'enregistreur du cockpit est actuellement acheminé vers Alexandrie, le ministère public égyptien ayant demandé à ce qu'il soit remis à l'équipe d'enquêteurs égyptiens pour analyse, ajoute la commission.

Le délai pour exploiter les boîtes noires, appelées FDR (Flight Data Recorder) et CVR (Cockpit Voice Recorder), dépend avant tout de leur état. L'enregistreur de voix, qui fonctionne comme un magnétophone, contient jusqu'à deux heures de conversation: voix du commandant de bord et du copilote, communications entre le cockpit, le chef de cabine et les hôtesses/stewards, mais aussi bruits d'ambiance dans l'avion.

La deuxième boîte cessera d'émettre le 24 juin

La deuxième boîte noire, contenant les données techniques du vol (fligth data recorder) est toujours recherchée. Cet enregistreur de données (vitesse, altitude, augmentations de puissance des moteurs, inclinaisons, trajectoire..) relève seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol.

Elle devrait cesser à émettre des sons vers le 24 juin. Les boîtes noires sont en effet équipées d'une balise qui se déclenche en cas d'immersion et émet un signal à ultrason toutes les secondes pendant une durée d'au moins 30 jours consécutifs, avec une portée de détection moyenne de 2 kilomètres.

Grâce aux boîtes noires, près de 90% des accidents aériens peuvent être expliqués.

Ces enregistreurs, introduits dans l'aviation à partir des années 1960, se trouvent à l'intérieur de boîtes métalliques renforcées, conçues pour résister à des chocs extrêmement violents, à des feux intenses et à de longues immersions en eau profonde, jusqu'à une profondeur de 6.000 mètres.

Celles du vol Air France AF447 Rio-Paris, disparu en mer le 1er juin 2009, avaient ainsi été récupérées au bout de 23 mois, immergées à 3.900 mètres de profondeur dans l'océan Atlantique, et leurs données avaient pu être intégralement exploitées