Le trafic aérien toujours perturbé par la grève

Par latribune.fr  |   |  392  mots
Dimanche, seulement 50% du trafic a été assuré à l'aéroport d'Orly, d'où partent essentiellement des vols nationaux et européens.
Le trafic restait perturbé lundi dans quelques aéroports français, notamment à Orly, en raison d'une grève des contrôleurs aériens lancée dimanche par l'Unsa, troisième syndicat chez les aiguilleurs.

La grève devrait durer jusqu'à lundi soir. En attendant, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire pour la journée d'un tiers leur programme de vol sur les aéroports d'Orly et de Marseille, et de 20% pour les aéroports de Lyon, Nice et Beauvais.

Selon des sources aéroportuaires, "environ 140 passagers ont passé la nuit sur les deux aérogares à Orly". Malgré l'annulation de un vol sur trois, "la situation est calme car beaucoup de passagers ne se sont pas présentés". Les vols avaient de 1h à 2h30 de retard.

Dimanche, seulement 50% du trafic avait été assuré dans cet aéroport d'où partent essentiellement des vols nationaux et européens, et près de 40% des vols avaient été retardés, selon les mêmes sources.

Les long-courriers assurés

Air France propose à ses clients ayant prévu de voyager à l'intérieur de l'Hexagone de reporter leur voyage jusqu'à jeudi inclus, dans la limite des places disponibles et sans frais. La compagnie prévoyait en revanche d'assurer son programme de vols long-courriers et tous ses vols de et vers l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, sans exclure des retards et annulations de dernière minute.

De son côté, EasyJet a annulé près de 90 vols lundi et "n'exclut pas des perturbations additionnelles". D'après la compagnie à bas coûts, la grève cause également des retards sur les vols traversant l'espace aérien français.

41e grève en sept ans

Ryanair, qui a également dû annuler des vols dimanche et lundi, a déploré la "41e grève depuis 2009" menée par un syndicat français de contrôleurs aériens.

L'Unsa-ICNA (20% des voix chez les 4.000 contrôleurs aériens) proteste contre "la décision d'accélérer la baisse des effectifs" en 2016, "en passant le taux de remplacement des départs de 80% à 65%, (ce qui) apparaît en totale déconnexion avec les besoins opérationnels des centres de contrôle" et les "perspectives de croissance importantes" du trafic.

Le syndicat a dénoncé dans un communiqué le "retard technologique considérable" des outils utilisés par les contrôleurs aériens français et le "manque d'investissement", qui "conduisent à des pannes de plus en plus fréquentes ayant des implications directes dans la chaîne de sécurité".

(Avec AFP)