Les transports publics français sont trop chers et trop compliqués, selon Greenpeace

Par latribune.fr  |   |  469  mots
Pour Greenpeace, les formules doivent être simples, couvrir tous les modes de transport dans de vastes régions, sur au moins un mois voire un an. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
La France pointe à la 21ème place sur 30 pays étudiés en matière d'accessibilité des transports publics. Le Luxembourg, où les transports publics sont gratuits, est sans surprise numéro 1, suivi par Malte, l'Autriche, l'Allemagne, Chypre et l'Espagne, selon le classement publié par l'ONG.

Le classement jette un pavé dans la mare d'un secteur longtemps géré exclusivement par l'Etat. Alors que la France s'est engagée plus tardivement que ses voisins sur la voie de l'ouverture à la concurrence de son secteur ferroviaire, l'Hexagone se voit classé seulement 21e sur 30 pays européens, selon l'ONG Greenpeace. Pire, Paris est 27e sur 30 capitales, dans un classement prenant en compte le prix des transports publics, les tarifs sociaux et la simplicité des abonnements, publié jeudi.

L'organisation écologiste reproche au système français la cherté de ses trains et leur manque d'intégration tarifaire au niveau national, les formules; notamment pour les jeunes et les seniors, des TGV n'étant en particulier pas valables sur les TER (et réciproquement).

Concernant Paris, Greenpeace trouve l'abonnement annuel cher (925 euros), d'autant qu'il couvre toute l'Ile-de-France et qu'il n'existe aucune formule moins chère pour se déplacer dans la seule capitale. A contrario, l'ONG salue la tarification sociale francilienne.

Depuis 2021, la région Ile-de-France doit organiser la mise en concurrence de ses transports gérés actuellement par la RATP et la SNCF. Un enjeu devenu crucial à l'approche des Jeux olympiques en 2024.

Aussi, la France n'est pas en reste en matière de projet ferroviaire, à l'image du chantier des RER métropolitains promis par Emmanuel Macron.

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La complexité française

Mais pour Greenpeace, les formules doivent être simples, couvrir tous les modes de transport dans de vastes régions, sur au moins un mois voire un an, s'appliquer à tous — non résidents compris —, être « abordables à tous » et être gratuits ou moins chers pour les revenus les plus bas, chômeurs, retraités, jeunes, handicapés, demandeurs d'asile, etc. Le classement ne prend pas en compte la qualité des réseaux de transport.

Le Luxembourg — où les transports publics sont gratuits — est sans surprise numéro 1, suivi par Malte, l'Autriche, l'Allemagne, Chypre et l'Espagne. A la 21e place, la France est classée au même niveau que la Finlande, l'Italie et la Slovaquie, la Suisse étant 7e, la Belgique 12e et la Bulgarie bonne dernière.

Greenpeace salue les « billets relativement abordables » qui peuvent être utilisés dans tout le pays en Allemagne, en Autriche et en Hongrie, et note que des abonnements intégrés existent en Allemagne, en Autriche, en Belgique, à Chypre, en Hongrie, aux Pays-Bas et en Suisse. L'ONG attend d'en savoir plus sur le « billet unique » que veut introduire le gouvernement en France.

Parmi les capitales, Luxembourg, Tallinn et La Valette sont premiers, avec des transports gratuits. Suivent Prague, Bratislava, Madrid et Rome. Bruxelles est 13e. En fin de classement, Paris précède Amsterdam, Londres et Dublin — les villes les plus chères.

(Avec AFP)