Notre-Dame-des-Landes : "Il n'y aura qu'une seule piste" (Royal)

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Le rapport d'experts a conclu au caractère "surdimensionné" du projet de nouvel aéroport prévu sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
Pour la ministre de l'Environnement, si l'issue du référendum est favorable au déplacement de l'aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes, ce dernier ne pourra compter qu'une seule piste, au lieu des deux prévues initialement.

Si un aéroport est construit à Notre-Dame-des-Landes, il n'aura qu'une seule piste, au lieu des deux actuellement prévues, a prévenu mercredi la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, au lendemain de la publication d'un rapport d'experts estimant que le projet actuel est "surdimensionné" :

"S'il y a décision de transférer [l'aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, Ndlr], le rapport s'appliquera, je vous le dis. Ca sera en effet une seule piste. Ce n'est pas la peine de faire croire aux gens que ce sera autrement. 200 hectares seront rendus aux agriculteurs."

Les élus renvoyés à leur sens des responsabilités

Plus tôt dans la journée, la ministre avait indiqué que le projet actuel devait être modifié pour se conformer aux recommandations du rapport d'expert.

"Ce rapport va être versé au débat", dit-elle. "Donc les élus -- et je compte sur leur sens des responsabilités -- vont se reparler, pour redéfinir soit l'aménagement de l'aéroport actuel (à Nantes, ndlr) soit la construction d'une seule piste, moins longue, moins large, à Notre-Dame-des-Landes", au lieu des deux pistes prévues.

Pour Ségolène Royal, cela veut dire aussi qu'il faudra "rendre des terres aux agriculteurs. Car il y a eu un certain nombre de problèmes d'expulsion qui sont inadmissibles: ces expulsions ne sont pas fondées puisque le rapport dit que 200 hectares ont été gelés inutilement".

Le référendum maintenu

Malgré tout, ces nouvelles déclarations n'empêcheront pas la tenue du référendum local du 26 juin, qui  portera sur le seul transfert à Notre-Dame-des-Landes et non pas sur la taille du projet. Pour la ministre:

"[Le référendum] va se faire. Mais les citoyens vont enfin se saisir de la réalité des faits, alors que jusqu'à présent on leur disait 'circulez il n'y a rien à voir, les choix sont faits, vous n'êtes pas assez intelligents pour comprendre', eh bien non [...] je suis prête à susciter des réunions autant qu'il en faudra".

(Avec AFP)