Plan Perform d'Air France, les syndicats boycottent la première réunion de négociation

Par latribune.fr  |   |  490  mots
La direction entend remettre à plat les accords d'entreprise, catégorie de personnels par catégorie, en vue d'appliquer le plan Perform.
Les syndicats représentatifs de la compagnie ont décliné l'invitation du Pdg d'Air France-KLM ce lundi pour lancer le cycle des négociations sociales destinées à redresser la compagnie.

Convoqués ce lundi par Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM, pour une réunion «stratégique et sociale» destinée à lancer les négociations sur les mesures à prendre pour redresser Air France, tous les syndicats représentatifs à l'issue des élections professionnelles jeudi dernier ont décliné l'invitation.

De quoi doucher la bonne nouvelle, pour la direction, du scrutin où au sein des personnels au sol en particulier, les partisans de la réforme l'ont emporté.

"La CFE-CGC, l'UNAC-CGC, FO, le SNPNC FO, la CFDT, l'UNSA Aérien, l'UNSA PNC, la CGT, le SNPL et le SPAF, réunis vendredi, considèrent que les multiples déclarations médiatiques d'Alexandre de Juniac, président de la holding Air France-KLM, compromettent le dialogue social au sein de la compagnie Air France", ont écrit les syndicats représentatifs dans un communiqué diffusé samedi soir.

Ils dénoncent la "méthode" d'Alexandre de Juniac, qui a annoncé cette réunion "à la place du président d'Air France, par voie de presse et pendant le scrutin des élections professionnelles de la compagnie Air France".

Gouvernance

En outre, ils estiment que cette réunion, fixée "quelques heures avant le comité de nomination qui examinera son renouvellement à la tête de la holding", "répond à des enjeux qui ne sont pas ceux de la Compagnie Air France et de ses salariés". Mercredi, le comité des nominations se réunit une dernière fois pour caler la proposition qu'il fera au conseil d'administration du groupe. Le choix est déjà fait puisque le comité proposera Alexandre de Juniac.

La direction d'Air France a déclaré dans un communiqué transmis dans la nuit à l'AFP "regretter" la décision de syndicats. Dans son communiqué, la direction déclare que "le calendrier de cette réunion était lié à celui des élections syndicales qui ont eu lieu le 12 mars et non à celui de la gouvernance de l'entreprise. Toute autre interprétation est erronée et sans rapport avec l'intérêt supérieur de la Compagnie et de ses salariés".

"La réunion du 16 mars devait ouvrir un nouveau cycle de discussions s'inscrivant dans le prolongement du dialogue social qui a permis le succès du plan Transform 2015. Ce dialogue va se poursuivre et s'amplifier pour que le plan Perform 2020 réussisse à son tour et garantisse à Air France une compétitivité retrouvée et un avenir pérenne", écrivent encore Alexandre de Juniac et Frédéric Gagey qui concluent ainsi :

"C'est avec ces seuls objectifs que la direction entend les demandes de ses partenaires et propose donc de définir un nouveau cycle de rencontres, à une date prochaine qui conviendra à tous."

La direction entend remettre à plat les accords d'entreprise, catégorie de personnels par catégorie, en vue d'appliquer le plan Perform, plan stratégique qui prend le relais du plan de restructuration Transform (2012-2014) et prévoit des efforts supplémentaires en terme de productivité