Roissy-Charles de Gaulle : un vol sur cinq annulé ce samedi en raison d'une grève

Par latribune.fr  |   |  571  mots
(Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
Les compagnies aériennes vont devoir annuler un vol sur cinq samedi matin à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en raison de la poursuite d'une grève, a annoncé vendredi la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Les compagnies aériennes vont devoir annuler un vol sur cinq samedi matin à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en raison de la poursuite d'une grève sur les salaires, a annoncé vendredi la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

"En l'absence de résolution du conflit, il est demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols" entre 7h00 et 14h00 "à hauteur de 20%" au départ et à l'arrivée du premier aéroport français, a précisé l'administration, tandis que la CGT a appelé à un nouveau week-end de mobilisation le week-end du 9 et 10 juillet, soit au début des vacances scolaires d'été.

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Ces annulations préventives, décidées par l'administration en raison d'une grève des pompiers de l'aéroport pour obtenir de meilleurs salaires, qui nécessite la fermeture d'une partie des pistes et réduit donc les capacités, traduisent une détérioration par rapport aux deux premiers jours du conflit, jeudi et vendredi, quand un vol sur six avait été supprimé en matinée à CDG.

"Le mouvement se poursuit chez les pompiers", qui sont "insatisfaits des propositions de la direction", a confirmé à l'AFP Daniel Bertone, le secrétaire général de la CGT du Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports de Paris.

Selon lui, la grève va durer tout le week-end, conformément au préavis en cours, tandis que de nouveaux préavis ont été déposés pour le week-end prochain, qui marquera le début des vacances scolaires d'été et voit traditionnellement un pic de fréquentation dans les aéroports, outre les gares et les routes.

Grève des pompiers

Ce vendredi, la DGAC avait demandé aux compagnies d'annuler préventivement 17% des vols à l'arrivée ou au départ du premier aéroport français (CDG) vendredi matin, un mouvement social des pompiers ayant contraint à fermer des pistes depuis jeudi. Cela représente 100 mouvements d'aéronefs sur les 1.300 prévus dans la journée, a indiqué à l'AFP le gestionnaire de la plateforme, le Groupe ADP. Le trafic à Orly n'est en revanche pas affecté, selon la même source. Vendredi, les soldats du feu ont été rejoints par d'autres salariés d'ADP et de sous-traitants dans le cadre d'un mouvement intersyndical et interprofessionnel, dont le préavis court tout le week-end.

À l'appel d'une intersyndicale FO-CGT-CFE-CGC, un préavis de grève a également été déposé de vendredi à lundi à Marseille-Provence, mais sa direction ne prévoyait ni annulation ni retard, des personnels ayant été réquisitionnés par arrêté préfectoral.

Les salariés d'ADP réclament des augmentations de salaires de 6%, rétroactives au 1er janvier, tandis que la direction propose 3% au 1er juillet, selon les syndicats. ADP n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce point. ADP, touché comme l'ensemble du secteur aérien par la pandémie, a lancé un plan de départs volontaires et de réductions de salaires, assorties de la promesse d'un retour au même niveau de traitement une fois le trafic revenu au niveau d'avant-crise, ce qui est le cas sur certains faisceaux.

L'été s'annonce très difficile dans le secteur aérien européen, qui peine à retrouver son efficacité après la pandémie et connaît de nombreux mouvements sociaux.

(AFP)