Routiers : nouvel échec des négociations salariales

Par latribune.fr avec AFP  |   |  213  mots
Le 9 février, les syndicats avaient déjà rejeté en bloc les propositions patronales, faute de revalorisation salariale suffisante à leurs yeux.
Les syndicats, qui réclament une hausse des salaires, accusent le patronat d'être revenu avec "les "mêmes propositions" que celles faites début février.

Alors qu'elles venaient de reprendre dans la matinée du jeudi 26 mars, les négociations salariales dans le transport routier de marchandises se sont conclues sur un nouvel échec.

"Aujourd'hui cela n'a pas abouti", ce qui a conduit "des salariés en colère à envahir la salle" pour retenir brièvement les négociateurs patronaux, a indiqué à l'AFP Jérôme Vérité, de la CGT Transports.

"Il n'y a plus de négociations", a abondé Thierry Douine (CFTC), fustigeant un patronat qui, revenu avec les "mêmes propositions" que celles faites début février, est "resté sur la position dogmatique qui est la sienne depuis le départ".

Des grilles salariales bloquées depuis 2012

Le 9 février, les syndicats avaient déjà rejeté en bloc les propositions patronales, faute de revalorisation salariale suffisante à leurs yeux. Le patronat avait alors proposé une réduction du délai de carence maladie pour passer de cinq à trois jours, une meilleure prise en charge de la mutuelle obligatoire et une hausse des indemnités de déplacement.

Les grilles salariales dans le transport routier de marchandises (près de 330.000 salariés fin 2013) sont bloquées depuis 2012. Depuis, la totalité des minima conventionnels à l'embauche est passée, à l'exception d'un seul, sous le salaire minimum (9,61 euros en 2015).