15 aéroports évacués après des alertes à la bombe, 130 vols annulés

Par latribune.fr  |   |  751  mots
Des évacuations de plus ou moins grande ampleur ont perturbé dans la journée les aéroports de Beauvais, Biarritz, Bordeaux, Brest, Carcassonne, Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Pau, Rennes, Strasbourg, Tarbes-Lourdes et Toulouse.
La plupart des grands aéroports français, à l'exception des deux parisiens, ont été temporairement évacués mercredi après avoir été la cible de menaces. Ce qui a conduit à l'annulation de 130 vols et à d'innombrables retards, selon le ministre des Transports, Clément Beaune, assurant qu’ « une plainte a été déposée pour chaque menace ».

[Article publié le mercredi 18 octobre 2023 à 12h31 et mis à jour le jeudi 19 octobre 2023 à 08h28] Les alertes à la bombe se multiplient quelques jours après les attaques qui ont coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras (Pas-de-Calais) et à deux Suédois à Bruxelles. Les aéroports français ont été particulièrement visés mercredi 18 octobre. « 17 aéroports menacés. 15 aéroports évacués. 130 vols annulés. De très nombreux retards », a détaillé le ministre des Transports Clément Beaune sur X (ex-Twitter) dans la soirée. Et d'ajouter : « Ces fausses alertes ne sont pas des mauvaises blagues. Elles sont des délits. Elles seront sanctionnées », précisant qu'une plainte avait été déposée pour chaque menace.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a aussi averti mercredi que « les petits guignols » auteurs de fausses alertes, notamment à la bombe, seraient « retrouvés » et « punis ».

Retour « à la normale »

Des évacuations de plus ou moins grande ampleur ont perturbé dans la journée les aéroports de Beauvais, Biarritz, Bordeaux, Brest, Carcassonne, Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Pau, Rennes, Strasbourg, Tarbes-Lourdes et Toulouse, selon des informations recueillies par les bureaux de l'AFP. Le trafic a même été un temps complètement interrompu au moins à Toulouse, Beauvais, Bordeaux et Pau. L'activité a généralement repris après l'intervention d'équipes de démineurs.

Les deux aéroports parisiens, Orly et Charles-de-Gaulle, n'ont en revanche pas été touchés. À 21h00, plus aucun aéroport n'était complètement arrêté, selon l'organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol. D'après le tableau de bord en ligne de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), les retards étaient pour la plupart résorbés vers 21h30.

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Menaces par mail et colis suspect

Les aéroports de Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Toulouse, Beauvais ont reçu des menaces par courriel, selon une source policière. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a indiqué que des « faits similaires » avaient eu lieu à Pau et Biarritz. Une porte-parole de l'aéroport de Strasbourg a aussi fait part de la réception d'« un mail malveillant », tandis que le directeur général de l'aéroport de Carcassonne, Cyril Dall'Ava, a évoqué un mail de menace.

L'aéroport de Rennes a aussi été « la cible d'alerte à la bombe en milieu de journée », qui a conduit à son évacuation, tandis que l'aéroport de Brest qui, comme une quinzaine d'établissements des environs, a reçu un courriel de menace à des adresses génériques, a été évacué en raison de la présence d'un colis suspect, ont indiqué leur préfecture respective. À Nice, selon la communication de l'aéroport, il « y a eu juste une alerte au colis suspect, quelque chose de fréquent, qui a nécessité la mise en place d'un périmètre de sécurité ».

Selon la préfecture des Hautes-Pyrénées, l'aéroport de Tarbes-Lourdes n'a pas reçu de menace directe, mais était en copie cachée d'un mail adressé à un autre aéroport et a donc été évacué par précaution.

Des alertes qui se multiplient

Après une attaque au couteau qui a coûté la vie à un enseignant à Arras vendredi, la France a été placée en situation « urgence attentat », le niveau le plus élevé du dispositif de vigilance et de protection Vigipirate. Et ces alertes se multiplient ces derniers jours. Le château de Versailles a été, à nouveau, évacué mercredi. Il a néanmoins rouvert ses portes en milieu d'après-midi, deux heures après avoir été la cible d'une alerte à la bombe.

C'est la troisième fois que le château est évacué en moins de cinq jours, suite à un signalement sur la plateforme moncommissariat.fr. Une alerte à la bombe avait déjà été passée par un message anonyme posté sur la plateforme samedi après-midi. Ce jour-là, le Louvre, le plus grand musée du monde situé au cœur de Paris, a également été fermé à partir de midi, pour « raisons de sécurité ».

(Avec AFP)