SNCF : la CGT et Sud-Rail décidés à mettre la pagaille pour le grand départ du 6-7 juillet

Par latribune.fr  |   |  486  mots
"En route vers la prochaine séquence de grève des 6 et 7 juillet 2018", proclame la CGT cheminots, premier syndicat de la SNCF, en conclusion d'un communiqué faisant le point sur un mouvement commencé le 3 avril. (Photo : Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le 7 mai dernier à l'issue d'une réunion de négociations à Matignon avec le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre des Transports Élisabeth Borne). (Crédits : Philippe Wojazer)
Hier soir, à l’issue d’une intersyndicale, les deux syndicats de cheminots CGT et Sud-Rail ont annoncé leur volonté de poursuivre le mouvement de grève contre la réforme de la SNCF au-delà du 28 juin, confirmant qu'ils ne suivraient pas la ligne des syndicats réformistes CFDT et Unsa (pour qui "une phase historique se termine").

La CGT cheminots et Sud-Rail ont confirmé mardi soir à l'issue d'une intersyndicale leur volonté de poursuivre le mouvement de grève contre la réforme de la SNCF au-delà du 28 juin et appelé à des arrêts de travail les 6 et 7 juillet.

Leur prise de position et la suspension du mouvement par la CFDT Cheminots et l'Unsa ferroviaire scellent ainsi, avant ce qui devait être initialement l'ultime séquence de cette grève par intermittence, mercredi et jeudi, l'éclatement d'un front syndical qui avait tenu vaille que vaille jusqu'ici.

"En route vers la prochaine séquence de grève des 6 et 7 juillet 2018", proclame la CGT cheminots, premier syndicat de la SNCF, en conclusion d'un communiqué faisant le point sur un mouvement commencé le 3 avril.

Essoufflement du mouvement

Pour sa part, le secrétaire général de Sud-Rail, Fabien Dumas, dans une déclaration reprise sur le compte Twitter du troisième syndicat de la SNCF, a déclaré

"En cohérence avec notre mandat précédent, nous appelons à la poursuite de la lutte pour le retrait du pacte ferroviaire."

Les dirigeants de ces deux syndicats ont rejeté la responsabilité de la poursuite du mouvement sur le gouvernement. Le vendredi 6 et le samedi 7 juillet correspondent à un week-end de départ en congés d'été.

Le taux de cheminots grévistes est passé en fin de semaine passée sous le seuil de 10%, confirmant un essoufflement de plus en plus sensible ces dernières semaines, alors que la réforme "pour un nouveau pacte ferroviaire", a été définitivement votée par le Parlement le 14 juin.

La CFDT veut préserver "une bonne image du syndicalisme"

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait déclaré dès mercredi dernier qu'il ne souhaitait pas poursuivre la grève en juillet et août, car continuer serait inefficace et ne donnerait pas, selon lui, "une bonne image du syndicalisme".

"À l'issue d'un processus de consultation de ses adhérents, la CFDT Cheminots, réunie en conseil national (mardi), a décidé à une écrasante majorité (85 %) de suspendre le mouvement de grève après le 28 juin (...) pour la période estivale", a annoncé le syndicat dans un communiqué.

Mais la CFDT Cheminots, quatrième syndicat de la SNCF, dit conserver sa "capacité de mobilisation" pour les négociations sur la convention collective du secteur ferroviaire.

"Une phase historique se termine" (Unsa)

L'Unsa ferroviaire, deuxième syndicat de la SNCF, a adopté une ligne similaire. "Une phase historique se termine", écrit dans son dernier point sur le mouvement ce syndicat, qui se tourne aussi vers la négociation de la convention collective.

En attendant, la SNCF prévoit pour ce mercredi 27 juin un trafic ferroviaire modérément perturbé, avec quatre TGV sur cinq en circulation, neuf trains internationaux sur dix, trois TER et trois Intercités sur cinq, deux Transiliens sur trois.

(Avec Reuters)