SNCF : le gouvernement annonce des centaines de millions d'euros d'aides

Par latribune.fr  |   |  366  mots
. L'Etat assumera par ailleurs "l'équilibre économique" des lignes Intercités, lourdement déficitaires.
Concernant la rénovation des infrastructures, Manuel Valls a promis de porter progressivement l'effort de 2,5 milliards d'euros à 3 milliards à l'horizon 2020. L'État assumera par ailleurs "l'équilibre économique" des lignes Intercités.

L'Etat va accorder son soutien financier à la SNCF. L'annonce a été faite mercredi 8 juin par Manuel Valls. La manne servira à compenser en partie les concessions faites aux syndicats sous pression du gouvernement pour mettre fin à la grève de la compagnie publique, alors que celle-ci sera reconduite jeudi pour un 9e jour consécutif.

Quelque 100 millions d'euros supplémentaires seront versés par l'Etat en 2017 pour la rénovation du réseau ferroviaire français, une enveloppe destinée à être portée à 500 millions par an d'ici 2020, a annoncé le Premier ministre à l'Assemblée nationale. L'effort sera porté ainsi à 3 milliards d'euros cette année-là, contre 2,5 milliards d'euros actuellement.

L'État assumera par ailleurs "l'équilibre économique" des lignes Intercités, lourdement déficitaires, a -t-il précisé, en renvoyant à un rapport gouvernemental en août la décision sur une possible prise en charge de l'Etat d'une partie de la dette abyssale de la SNCF.

Pas de "deal" sur les 50 milliards d'euros de dette

Le Premier ministre avait promis la semaine dernière des annonces sur la "trajectoire financière" de la compagnie ferroviaire publique, face aux inquiétudes de la direction de l'entreprise sur le coût du projet d'accord finalement obtenu lundi.

L'entourage du patron de la SNCF, Guillaume Pepy, avait poussé vers un "deal" comprenant notamment une prise en charge par l'Etat d'une partie de la dette de la SNCF. Plombée par l'héritage de sa branche Réseau (ex-RFF), celle-ci dépasse au total les 50 milliards d'euros.

Mais Manuel Valls n'a pas tranché sur ce point délicat, renvoyant au rapport déjà prévu pour cet été par la loi ferroviaire de 2014.

"Ce rapport examinera les différentes hypothèses de reprise de tout ou partie de cette dette par l'Etat et la création d'une caisse d'amortissement, ainsi que leur effets", a-t-il dit devant les députés. "Le législateur disposera ainsi de l'ensemble des données afin de prendre une décision", a-t-il affirmé.

Ces annonces interviennent alors que le mouvement de grève des cheminots se poursuit, à l'appel des syndicats contestataires CGT et SUD, en dépit de l'accord trouvé avec la CFDT et l'Unsa.

(Avec AFP)