SNCF : un projet d'accord établi... mais la grève continuera mercredi

Alors que la grève soutenue par la CGT-cheminots et Sud-rail dure depuis une semaine, la direction a soumis un texte sur l'organisation du temps de travail des cheminots. Il est ouvert à la signature jusqu'au 14 juin. Insatisfait, le syndicat SUD-rail ne signera pas. Et les assemblées générales ont décidé de poursuivre la grève mercredi.
Les négociations avaient démarré en mars pour remplacer l'actuel accord de 1999 qui sera caduc au 1er juillet.

Il y aura encore des perturbations sur les rails mercredi 8 juin. Selon SUD-Rail et FO-Cheminots, toutes les assemblées générales ont décidé la poursuite du mouvement. Il y aura donc un 8e jour de grève consécutif à la SNCF.

Pourtant, après 19 heures de négociation entre direction et syndicats de la SNCF, l'entreprise avait mis mardi 7 juin à la signature un projet d'accord sur l'organisation du temps de travail, avait indiqué à l'AFP un porte-parole.

"Un texte d'accord d'entreprise finalisé est ouvert à la signature jusqu'au 14 juin", a précisé la source. La SNCF reste touchée mardi, pour le septième jour consécutif, par une grève à l'appel de la CGT et de SUD. Les négociations avaient démarré en mars pour remplacer l'actuel accord de 1999 qui sera caduc au 1er juillet.

Sud-rail appelle à poursuivre la grève...

La dernière séance de discussion, débutée lundi à 9 heures 30 à Paris, s'est achevée dans la nuit vers 4 heures 30, selon un syndicat. Le texte finalisé, précise cette source syndicale, doit être envoyé aux quatre organisations syndicales représentatives (CGT, Unsa, SUD, CFDT) dans la journée.

Pour être valable, l'accord doit recueillir la signature de syndicats représentant au moins 30% des voix aux dernières élections, et ne pas rencontrer d'opposition de la part d'organisations dépassant 50%.

La CFDT a d'ores et déjà annoncé qu'elle signait le texte. L'Unsa se prononcera mercredi 8 juin. A eux deux, ils dépassent les 30% des voix aux dernières élections professionnelles.  Mais la CGT-cheminots et Sud-rail ont la capacité de s'opposer à un accord, réunissant plus de 50%.

De son côté, SUD-rail a estimé mardi dans un communiqué que le projet d'accord "ne reprend pas les revendications des cheminots en grève". "On continue d'appeler (à la grève) et on soumet aux assemblées générales nos analyses", a précisé à l'AFP le secrétaire de la fédération SUD-rail, Eric Santinelli. Or, les assemblées générales ont donc décidé la reconduction de la grève mercredi.

La CGT, pour sa part, a indiqué à l'AFP qu'elle prendrait "le temps nécessaire" pour se positionner sur le texte.

... Et la CGT fait durer le suspens

Aussi, La CGT-cheminots, premier syndicat à la SNCF, n'a pas donné de mot d'ordre. "Il appartient aux cheminots réunis en assemblée générale de déterminer les suites qu'ils entendent donner au mouvement", écrit la fédération dans un communiqué envoyé en milieu d'après-midi.

Sans donner de position définitive sur le projet d'accord sur le temps de travail , le syndicat souligne néanmoins qu'il est "au niveau" de la règlementation actuelle et évoque "des améliorations arrachées par la mobilisation". Ce qui pourrait constituer un signe d'ouverture.

"Il n'en demeure pas moins que des points négatifs subsistent", ajoute cependant la CGT.

Pepy s'attend à une fin de la grève d'ici deux jours

Le projet d'accord sur l'organisation du travail à la SNCF soumis mardi matin à la signature des syndicats doit permettre de mettre fin à la grève, a déclaré sur Europe 1 le président de l'entreprise publique, Guillaume Pepy.

Guillaume Pepy a estimé que le retour à la normale à la SNCF pouvait avoir lieu "dès demain ou après-demain"

(Avec AFP et Reuters)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 19
à écrit le 08/06/2016 à 10:33
Signaler
La CGT est le fossoyeur des entreprises publiques. C'est là qu'elle s'est implantée, s'est développée comme un parasite, en symbiose, avec l'accord de tous les partis politiques, et qu'elle en suce les dernières gouttes de vie. Elle a oublié ce que...

à écrit le 08/06/2016 à 6:50
Signaler
La France est un beau pays avec des valeurs, une histoire, la 6ème économie mondiale, membre du conseil de sécurité, une armée performante, des industries de pointe (agro, aéro, spatial, luxe....), des ingénieurs de qualité, des entrepreneurs, des ch...

à écrit le 07/06/2016 à 22:34
Signaler
Quand la DB, les diverses compagnies de chemin de fer britanniques et même la SNCB rachèteront feue la SNCF après sa faillite annoncée, on se souviendra mi-goguenards mi-dépités de Martinez et de ses camarades qu'il ne fallait surtout pas mal qualifi...

à écrit le 07/06/2016 à 22:09
Signaler
Il faut sauver le transport ferroviaire en France. Et pour ce faire, privatiser la SNCF comme Margaret Thatcher l'a fait au Royaume-Uni.

à écrit le 07/06/2016 à 21:58
Signaler
Il n'est plus possible d'accepter d'être pris en otage par une infime représentation nationale extrêmement politisée. Plus aucun pays en Europe ni même au monde n'accepterait une telle dictature. Il est grand temps de redonner la parole au peuple pou...

à écrit le 07/06/2016 à 21:26
Signaler
Je me souviens du "France"... Ce qui l'a coulé, c'est la CGT, syndicat malfaisant qui harcèlent la France et les français. Mais finalement, n'est-ce pas la faiblesse du Président qui libère les nuisances de ce syndicat représentant moins de 3% des sa...

à écrit le 07/06/2016 à 19:21
Signaler
La SNCF est désavantagée par un cout du travail élevé et un prix de l'énergie trop faible. Il faut répartir les charges sociales sur le travail et sur l'énergie pour rétablir une concurrence avec les autres modes de transport. C'est valable pour tout...

à écrit le 07/06/2016 à 18:53
Signaler
Que l'on en finisse Martinez ou Thibault ou Krazucki comme Patron de la S.N.C.F. Et qu'ils y fassent tout ce qu'ils veulent TOUT : salaires 10000eur minimum, age de la retraite à 35 ans, montant de la retraite le double du salaire d'activité, 15 H de...

à écrit le 07/06/2016 à 18:38
Signaler
Entre S.N.C.M et S.N.C.F une seule lettre diffère, et les memes fossoyeurs patentés les Extremes Gauchistes type 1917 C.G.T et S.U.D. Moi Président Je, leur a tout cédé : abandon complet et absolu, des mesures compétitives pour la S.N.C.F, à l'insu d...

à écrit le 07/06/2016 à 17:35
Signaler
DOMMAGE, C'ETAIT UNE BELLE ENTREPRISE QUI A FAIT LA FIERTE DE NOTRE INDUSTRIE. HELAS ELLE EST ENTERREE PAR SES PROPRE SYNDICATS DEJA BIEN GRAS.

à écrit le 07/06/2016 à 16:59
Signaler
Pourquoi se gêneraient-ils puisqu'ils ne risquent rien, si ce n'est bloquer les citoyens, l'économie et la liberté de circuler et d'aller travailler. A quand une réforme en profondeur de tous ces statuts et régimes spéciaux ? Les fonctionnaires et...

à écrit le 07/06/2016 à 16:44
Signaler
Après la SNCM, la fin de la SNCF ? Vivement l'arrivée de la concurrence ! A partir de cette période là, cette entreprise largement subventionnée avec des pratiques et des avantages d'un autre temps devra bien être adaptée et s'adapter aux réalité...

à écrit le 07/06/2016 à 16:20
Signaler
Il est simple de comprendre que Valls doit abandonner la Loi Elkonneries, et tout rentrera dans l'ordre, Valls est aujourd'hui le symbole des désordres en France, de toute façon hollande sera éliminé, éconduit, en 2017 comme sarkozy en 2012.

à écrit le 07/06/2016 à 14:00
Signaler
La S.N.C.F dont les patrons sont les Extremes Gauchistes C.G.T et S.U.D Rail, ont obtenu l'abandon de la réforme pour la rendre compétitive. Vivement sa faillite dans 4 ans, et son rachat avec embauche du personnel sain, C.G.T et S.U.D Rail à Pole Ch...

à écrit le 07/06/2016 à 13:04
Signaler
Si l'Etat a consenti à baisser ses demandes, il ne faut pas croire que la SNCF sort gagnante, plus dure sera la chute, elle est en tout cas amenée, si elle n'ose pas aller de l'avant, à reculer. Qui voudra continuer à financer des lignes classiques ...

à écrit le 07/06/2016 à 12:23
Signaler
la fonction publique: c'est bien au service du publique! or constat ils ne connaissent que le mot gréve! quand nous pauvres travailleurs on ne connait que le travail précaire!!! et de plus c'est nous pauvres travailleurs qui donnons leurs salaires...

à écrit le 07/06/2016 à 9:39
Signaler
Il serait temps de privatiser cette société qui coûte beaucoup d'argent aux contribuables. Les cheminots ne sont plus à l'age de la machine à vapeur. Ils bénéficient d'avantages sur la retraite, le temps de travail, RTT etc... Des enfants gâtés ay...

le 07/06/2016 à 12:37
Signaler
on verra en 2020 avec l'ouverture à la concurrence 😂😂😂😂

à écrit le 07/06/2016 à 9:16
Signaler
Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de service minimum avec réquisitions comme dans l'aérien ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.