Transports en Île-de-France : l'enquête sur les liens de Valérie Pécresse avec Alstom classée sans suite

Par latribune.fr  |   |  693  mots
Valérie Pécresse a annoncé ce mercredi le classement sans suite de l'enquête qui visait ses liens avec le constructeur ferroviaire Alstom. (Crédits : Reuters)
Le parquet national financier (PNF) a rendu sa décision ce mercredi : il n’y a pas eu de prise illégale d’intérêts de la part de Valérie Pécresse auprès d’Alstom, société de transport ferroviaire. L’enquête, qui avait été ouverte début 2022 à la demande de députés d’Europe Écologie Les Verts, a été classée sans suite.

Soulagement pour Valérie Pécresse. La plainte déposée contre elle par des élus d'Europe Ecologie Les Verts en février 2022  la visant pour prise illégale d'intérêts avec Alstom a été classée sans suite pour absence d'infraction après une enquête préliminaire du parquet financier.

En février 2022, en pleine campagne présidentielle, Jean-Baptiste Pegeon, un élu écologiste, avait déposé plainte contre la présidente de la région Île-de-France pour prise illégale d'intérêts. Ce dernier avait alors pointé du doigt un potentiel conflit d'intérêt de Valérie Pécresse lors de l'attribution des subventions Alstom, alors que son mari, Jérôme Pécresse, a travaillé au sein du constructeur ferroviaire jusqu'en 2015, peu avant l'élection de sa femme à la présidence de la région Île-de-France. Depuis cette élection, l'autorité des transports l'Île-de-France Mobilités (IDFM) a passé commande auprès d'Alstom pour du matériel roulant. Le coût de ces commandes s'élève à 2,4 milliards d'euros, selon les députés EEVL.

Valérie Pécresse accusée d'« invisibiliser » ses actions

D'après le média en ligne Blast, Valérie Pécresse détenait des stock-options chez Alstom au moment-même où elle était à la tête de l'autorité de transport IDFM. D'autres élus EELV s'étaient appuyés sur les dires du média et avaient accusé Valérie Pécresse d' « invisibiliser » ses actions chez Alstom pour ne pas qu'elles apparaissent dans les déclarations d'intérêts.

Une plainte déposée pour « dénonciations calomnieuses »

Mais le PNF leur a donné tort : l'enquête a « démontré qu'il n'existait pas au moment de l'attribution des subventions de liens d'intérêts entre la présidente de la région Île-de-France et la société Alstom.

Valérie Pécresse continue de se défendre : elle a assuré mercredi que sa situation patrimoniale « était publique, connue depuis 2016, conformément aux obligations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ».

La présidente de la région Île-de-France a dénoncé « une manipulation politique grossière » de la part des élus EELV et elle a porté plainte contre les concernés pour « dénonciations calomnieuses ». Selon elle, sa plainte a été transmise au parquet de Paris pour instruction.

Pécresse espère une amélioration dans les transports

Lors d'une réunion avec les dirigeants de la SNCF et de la RATP, la présidente d'IDFM a évoqué sa volonté d'améliorer la qualité de service dans les transports en commun d'Île-de-France. Après avoir salué une amélioration de la régularité au cours des derniers mois, Valérie Pécresse a évoqué plusieurs points à optimiser.

Parmi ces points, la SNCF est concernée par la propreté des trains de certaines lignes (E, H, N, P, R, T4 et T11), l'information à bord (D, U, T4 et T11) ou encore le contact avec les voyageurs. Il est aussi question d'améliorer le fonctionnement des ascenseurs et des caméras de vidéoprotection. Du côté de la RATP, Valérie Pécresse mentionne aussi la propreté des bus de nuit et des tramways, l'information des voyageurs des RER A et B, ainsi que les tags sur les métros. Des améliorations sont aussi attendues au niveau des automates de vente et des portiques de validation.

La Présidente de région Île-de-France a profité de l'occasion pour s'exprimer sur le retard important pris par Alstom dans les travaux de rénovation de 31 rames du RER B. Face à ce qu'elle décrit comme un « scandale vivant », Valérie Pécresse a décidé de mettre un terme à ces gros travaux et de les remplacer par une rénovation plus légère.

Valérie Pécresse a fait un point sur l'évolution récente des transports en commun. Après des mois difficiles fin 2022, la régularité reprend peu à peu et s'améliore. Jean Castex, PDG de la RATP, promet que les bus parisiens ne « devron[t] pas être loin des 90% d'ici fin mai ».