Vacances d'été : "je dis aux Français d'attendre avant de réserver" (Djebbari)

Par Fabrice Gliszczynski (avec AFP)  |   |  546  mots
(Crédits : Zoubeir Souissi)
Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a estimé mardi que les Français devaient "attendre" avant de réserver des voyages à l'étranger cet été; la situation liée à l'épidémie de Covid-19 étant "encore trop incertaine". La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne encourage les Français à rester en France.

Trop tôt pour se projeter dans les vacances d'été. Il faut attendre avant de réserver. C'est ce qu'a indiqué ce mardi sur France Info le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari en conseillant aux Français d'"attendre" avant de réserver pour les vacances d'été, la situation liée à l'épidémie de Covid-19 étant "encore trop incertaine".

La situation est encore trop incertaine

"Il y aura un après-coronavirus. Mais pour l'instant (...) je conseille aux Français la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages car la situation aujourd'hui est encore trop incertaine", a indiqué Jean-Baptiste Djebbari sur Franceinfo. "Je leur dis d'attendre."

"Bien malin celui qui sait décrire demain l'offre de transport et qui sait décrire exactement le moment où nous allons commencer à déconfiner", a-t-il expliqué, alors que le trafic ferroviaire et aérien est pour l'instant très fortement réduit.

"Nous travaillons, notamment au ministère des Transports, sur différents scénarios pour préparer la reprise de l'activité" à la fin du confinement de la population, a-t-il dit.

Mais "je rappelle que la priorité absolue du moment c'est l'effort collectif que nous faisons de rester chez nous pour empêcher la propagation de ce virus", a insisté Jean-Baptiste Djebbari.

Ces propos n'arrangent pas les acteurs du voyage

Les conseils du secrétaire d'Etat aux transports ne vont pas arranger les affaires des professionnels du voyage qui souffrent  terriblement de la crise. Ils risquent en effet de retarder les prises de réservation qui auraient permis aux entreprises d'engranger un peu de cash, alors que l'activité est complètement arrêtée.

Ces propos interviennent alors que la vision partagée des compagnies aériennes et des autorités tablait jusqu'ici sur une reprise progressive de l'activité aérienne à partir de juin, avec un trafic loisirs relativement soutenu cet été. Pour autant, l'envie de voyager après la période difficile du confinement risque d'être freinée par la crainte persistance du virus ou le maintien de certaines restrictions aux voyages dans certains pays, mais aussi par la baisse du pouvoir d'achat liée au chômage partiel et aux licenciements et, d'une manière générale, au sentiment d'insécurité économique dans un monde en récession.

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Interrogée mardi soir lors d'une audition de la commission des Affaires économiques du Sénat, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a précisé les propos de Jean-Baptiste Djebbari portaient sur "les vols à l'étranger".

Il n'était "pas en train de dire que les Français ne pourraient pas partir en vacances cet été", a déclaré Elisabeth Borne. "Le point de vigilance que soulignait Jean-Baptiste Djebbari, c'est qu'aujourd'hui ce n'est pas le moment d'acheter un billet pour partir à l'autre bout de la planète avec toutes les incertitudes qu'on peut avoir sur ce que sera l'état de l'épidémie" en France et dans le monde, a-t-elle précisé.

En revanche, "on peut recommander aux Français de profiter de notre beau pays pour les prochaines vacances, ce qui aidera aussi le secteur du tourisme", a-t-elle conclu.