Velib : Smovengo a accumulé 3 millions d'euros de pénalités

Par latribune.fr  |   |  365  mots
Smovengo pourra difficilement installer les 1.400 stations Velib promises pour la fin mars, compte tenu du fait qu'il n'est parvenu à en livrer que 345 jusqu'à maintenant. (Crédits : Gonzalo Fuentes)
La société qui exploite les Velib parisiens s'est vue affliger une nouvelle pénalité d'un million d'euros pour le troisième mois consécutif. Le syndicat Autolib Vélib Métropole a fustigé les retards de livraisons des stations Velib qui doivent remplacer celles installées par l'ancien exploitant JCDecaux.

Le consortium Smovengo, qui exploite depuis le 1er janvier les Vélib' parisiens, s'est vu infliger une pénalité d'un million d'euros pour le mois de mars en raison des retards pris dans le déploiement des stations, a annoncé ce vendredi 9 mars le syndicat Autolib' Vélib' Métropole.

En comptant les montants imposés pour les mois de janvier et février, les pénalités s'élèvent au total à trois millions d'euros, précise dans un communiqué le syndicat mixte, qui réunit une centaine de collectivités franciliennes.

"Le Syndicat ayant constaté que les 700 stations prévues au contrat pour le 1er janvier n'étaient toujours pas en service au 1er mars, les élus ont décidé d'appliquer 1 million d'euros de pénalités à Smovengo pour le mois en cours", lit-on.

1.400 stations, l'objectif impossible

"Les élus du Syndicat Autolib' Vélib' Métropole attendent du nouvel opérateur Vélib', la démonstration de ses capacités à livrer un service à la hauteur des attentes légitimes de ses abonnés", est-il également écrit.

Smovengo, choisi au printemps dernier au détriment de JCDecaux, avait promis d'installer 1.400 nouvelles stations (soit 20.000 Vélib') d'ici au 31 mars.

Selon les derniers chiffres, 345 stations seulement étaient en service, rendant ce calendrier impossible à tenir.

Récemment, la maire de Paris a indiqué qu'elle espérait un réseau totalement opérationnel autour de la fin avril, début mai. Elle a précisé que Smovengo était désormais épaulé par les équipes municipales afin d'accélérer le déploiement du réseau.

JCDecaux ironise

De son côté, l'opérateur sortant, le groupe JCDecaux, a ironisé sur le raté de Smovengo. "Ce que je vois c'est qu'ils ne sont pas à la hauteur des enjeux", a déclaré Jean-Charles Decaux, codirecteur général de JCDecaux, lors d'une conférence de presse pour la présentation des résultats annuels du groupe. "Et en plus ils ratent le plus facile (...). C'est le reste qui est compliqué. C'est de gérer les vélos, c'est de gérer les abonnés. C'est de répondre aux abonnés qui ne sont pas contents", a-t-il ajouté.

(Avec Reuters)