Le CEA s'allie avec une entreprise française pour développer les micro-algues

Par Marina Torre  |   |  286  mots
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Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives a signé un accord avec une entreprise française spécialisée dans le développement des micro-algues. Cette normalisation de leurs relations vise à développer les applications industrielles des recherches sur ces organismes micro-cellulaires.

Oméga 3 dans l'alimentation, émulsifiants, filtres solaires ou "tensio-actifs" dans les cosmétiques, ou bien encore application à la nutrition animale, la pharmacie, la chimie... les propriétés des micro-algues actuellement sous le microscope des chercheurs du CEA seront mises à contribution dans de nombreux domaines. Le service "Sciences du vivant" du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives annonce ce mercredi la signature d'un accord avec Fermentalg, une entreprise spécialisée dans la production de molécules chimiques à partir de ces micro-algues.Il s'agit en particulier de lipides.

Concrètement, il s'agit de mettre à profit les recherches du CEA sur "les modifications génétiques des micro-organismes" dans des milieux privés de lumière ou d'oxygène, comme l'indique Paul Michalet. Avec ces nouveaux procédés, la production de lipides à partir de micro-algues pourrait être accélerée ou bien augmentée.

"Des royalties" pour les chercheurs du CEA

Ce contrat fixe pour cinq ans les conditions financières d'un partenariat déjà mis en place. En cas de réussite d'un projet en co-développement, les chercheurs du CEA "se verront reverser des royalties", explique Paul Michalet, directeur financier de l'entreprise bordelaise, sans en préciser le montant. Fermentalg, créée en 2009, et soutenue notamment par Oséo, espère devenir un "leader européen incontournable pour ce domaine", affirme son fondateur, Pierre Calleja dans un communiqué.

Du côté du CEA, cette entreprise est considérée comme "un acteur capable de faire naître une véritable filière industrielle européenne en alternative aux développements actuels américains et asiatique" par Gilles Bloch, le directeur du département Sciences du Vivant, lui aussi cité dans un communiqué.