Eduardo Rihan-Cypel à la Tribune des Décideurs : "la stabilité fiscale est une priorité pour le gouvernement"

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Lundi 8 juillet, à 12h30, nous recevions Eduardo Rihan-Cypel, député PS de Seine-et-Marne, membre de la commission de la défense nationale, de la commission d'enquête sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés, et président du groupe d'amitié France-Brésil au Palais Bourbon.

Le député PS franco-brésilien Eduardo Rihan Cypel, membre de la commission de la défense nationale et secrétaire national du PS chargé de l'énergie était notre invité cette semaine.

L'occasion de revenir sur la politique fiscale du gouvernement, l'affaire « Snowden », les questions de cyberdéfense et de protection de la vie privée, le livre blanc.

Ainsi que l'éviction de Delphine Batho, la transition énergétique, le rôle des lobbys, et de lui demander son point de vue sur l'actualité sociale et économique du Brésil.

Alors que Pierre Moscovici envisage de nouvelles hausses d'impôts en 2014, a-t-on raison de craindre, comme Pierre Gattaz, la fiscalité écologique ?

La stabilité fiscale est l'une des données fondamentales à la croissance, à l'emploi, et c'est une priorité du gouvernement. La fiscalité écologique, en partie prévue par le CICE, va dans le même sens, puisqu'elle peut nous permettre d'enclencher la transition énergétique, source de croissance et d'emplois. La France doit faire le choix des énergies nouvelles - ce qui exclut les gaz et l'huile de schiste, des énergies fossiles sans avenir - pour se tourner vers de nouvelles filières à très forte valeur ajoutée, qui pourront exporter.

Le budget 2014 de la Défense est-il un bon budget ?

C'est un budget de vérité, de continuité. La Défense n'a pas vocation à échapper aux efforts demandés à tous les Français, mais cela ne devait pas mettre en péril la cohérence de l'outil de défense. Certes, entre 24.000 et 35.000 postes seront supprimés, mais il a fallu ériger des priorités selon les intérêts stratégiques. Les trois que nous avons choisis sont les forces spéciales, les renseignements, et la cybersécurité.

En matière de renseignement, faut-il continuer à collaborer avec les Etats-Unis après les révélations de l'affaire Snowden ?

Nous collaborons déjà beaucoup avec les Etats-Unis : faut-il rappeler que les services français ont apporté des informations capitales aux américains avant le 11 septembre ? Mais le président a raison de dire qu'il ne faut pas espionner les gens de la sorte. Je suis favorable à ce qu'on encadre démocratiquement les services de renseignements. Sans étaler les secrets d'état dans la rue, il faut pouvoir protéger les libertés individuelles et les données personnelles sur les réseaux. Mais cela relève aussi de la vigilance de chaque citoyen.

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