Saint-Nazaire veut son label French Tech

Par Frédéric Thual  |   |  315  mots
(Crédits : Décideurs en région)
Jusqu'ici portée par la NantesTech, la ville de Saint-Nazaire s'émancipe et choisit de porter sa propre candidature au label French Tech.

En moins d'une quinzaine de jours, 70 % de la centaine de chefs d'entreprise sollicités pendant les fêtes de Noël se sont déclarés favorables à une candidature nazairienne pour prétendre au label Territoire French Tech. Une initiative menée non pas au nom de la ville, mais d'un « board » de six dirigeants (Geps Techno, XSun, Digital & Co, Ouest Media, Akajoule, Qlara), qui a associé dans la démarche les communautés d'agglomération de la Carène (PS) et de Cap Atlantique (droite), au nom du développement économique du bassin nazairien et de la presqu'île guérandaise.

C'est justement la spécificité de ce territoire que ces entrepreneurs veulent défendre. « Nantes est très focalisée sur le digital alors que nous utilisons le numérique aux services de l'industrie et avons besoin d'outils qui collent mieux à nos problématiques », explique Jean-Luc Longeroche, PDG de Geps Techno, spécialisée dans les solutions d'énergie pour l'autonomie en mer. À l'image de la plateforme Algosolis ou du laboratoire Gepea pour les microalgues, l'équipe nazairienne entend jouer la carte de la blue tech et des deep techs industrielles (Airbus, Chantiers de l'Atlantique, Idea group...).

La ville, qui a programmé un plan d'investissement dans le numérique de 11 millions d'euros entre 2017 et 2021, entend poursuivre ses partenariats ave Nantes, qui a contribué à l'émergence du camp d'entraînement pour les primo-startuppeurs Maia Matter, le Techno campus factory sur les réalités virtuelle et augmentée, le programme Plug In pour ouvrir les marchés industriels aux startups, et la Digital Week. En 2021, l'étage du centre commercial Le Paquebot, situé en plein centre-ville, deviendra le bâtiment totem du numérique nazairien (fablab, incubateur, coworking, écoles d'ingénieurs), labellisation ou non. Résultat courant mars.

EN CHIFFRES

11 millions d'euros investie par la ville dans le numérique entre 2017 et 2021.