Kem One : le fonds Open Gate semble bien placé pour reprendre le groupe chimique

Par Marie-Annick Depagneux, à Lyon, Acteurs de l’économie  |   |  385  mots
Le fonds d'investissement a confirmé que, s'il l'emporte, le plan social sera réduit à une cinquantaine de personnes, sur les 1 290 salariés encore présents.
Le fonds d’investisseurs d’origine anglo-saxone qui planchait jeudi matin devant le comité d’entreprise n’a cependant pas levé toutes les conditions suspensives de son offre. Pour Open Gate, les accords oraux des fournisseurs doivent maintenant être documentés.

Open Gate, le candidat le mieux placé devait présenter ce jeudi matin devant le comité central d'entreprise son offre de reprise du groupe chloro-chimique Kem One SAS, en redressement judiciaire depuis le 26 mars dernier. « Notre plan a légèrement été modifié. Toutefois, nous n'avons pas levé toutes les clauses suspensives car les accords verbaux avec les fournisseurs, notamment, doivent maintenant être documentés. Tout le monde a fait des efforts à commencer par l'Etat qui essaye de trouver les solutions pour accompagner le projet », a reconnu Sébastien Kierkert Le Moult, un des associés de ce fonds d'investisseurs d'origine anglo-saxonne.

Le préfet de région à la manoeuvre

Ces efforts doivent concourir à dégager un excédent d'exploitation suffisant pour assurer les investissements annuels nécessaires. Open Gate a fixé son objectif d'Ebitda à 40 millions d'euros, la première année : « Nous en sommes aujourd'hui à 35 millions et avons la certitude d'arriver au but », a indiqué mardi 19 novembre Jean-François Carenco, le préfet de région Rhône-Alpes, à la manœuvre également dans le dossier.

Encore 10 % du chemin à parcourir

« Il reste un peu plus de 10 % du chemin à parcourir », atteste Sébastien Kierkert Le Moult. De même, il confirme que le plan social sera réduit à une cinquantaine personnes, sur 1 290 salariés encore présents. Et le groupe Arkema, ancien actionnaire des activités, s'est engagé à proposer un reclassement. Quant à Alain de Krassny, l'industriel français qui reste en lice, il est peu probable qu'il puisse faire cause commune avec Open Gate. Il n'apporte pas d'argent et intervient à titre personnel et pas au nom de son groupe autrichien Donau Chemie Group.

Le tribunal désignera le repreneur le 12 décembre

Pour ce qui est de la CGT, Bruno Sapin, l'administrateur judiciaire dit être « en attente de précisions sur le projet ». Enfin Sun Capital, l'autre fonds d'investissement, semble avoir renoncé à cette reprise. Les différentes parties ont jusqu'au 10 décembre pour finaliser leur plan qui sera présenté le 11 décembre au CCE pour avis.

C'est le 12 décembre que se tiendra l'audience du tribunal de commerce de Lyon devant désigner le repreneur, dans le meilleur des cas. Ce dernier récupèrera également Kem One Vinyls SAS , la partie aval que Gary Klesch a promis de rétrocéder pour un euro.