Kem One : l'administrateur judiciaire se demande ce que fabrique le ministère d'Arnaud Montebourg

Mais que fait le ministère d\'Arnaud Montebourg pour aider au sauvetage de Kem One, l\'ex pôle vinyl d\'Arkema ? C\'est en substance la question que se pose Bruno Sapin, l\'administrateur judiciaire. Les deux fonds d\'investissement américains, Sun European Partners et Open Gate Capital ont assorti leur plan de reprise de conditions suspensives.« La clause la plus déterminante concerne les prix des matières premières et de l\'énergie. Les négociations avec les fournisseurs (Total, Arkema et EDF, ndlr) s\'effectuent sous l\'égide du ministère du Redressement productif. Or, elles n\'ont toujours pas abouti et l\'effort demandé porte sur une trentaine de millions d\'euros. Nous attendions une réponse pour l\'audience qui s\'est tenue ce jeudi 26 septembre après-midi », au tribunal de commerce de Lyon », confie Bruno Sapin à La Tribune. Réponse qui n\'est à l\'évidence pas arrivée.Nouvelle période d\'observationAucune décision n\'était toutefois attendue de ce rendez-vous avec la juridiction consulaire qui, sans surprise, a autorisé une nouvelle période d\'observation de six mois en fixant au 12 décembre prochain l\'audition des trois candidats. Outre les deux fonds, la CGT entend toujours réunir un consortium d\'actionnaires publics et industriels.Né en juillet 2012 suite à la cession de la branche vinylique d\'Arkema à Gary Klesch, homme d\'affaires d\'origine américaine installé à Londres, Kem One, se compose de deux entités juridiques : Kem One SAS, regroupant les activités amont de chlorochimie et PVC, et Kem One Innovative Vinyls SAS, la partie transformation en tubes, profilés et mélanges. L\'ensemble a enregistré 1,1 milliard d\'euros de chiffre d\'affaires et comptait 2 600 salariés, l\'an dernier.Des projets de reprise très prochesSeul, l\'amont, a été placé en redressement judiciaire, le 27 mars 2013, plongeant dans l\'incertitude les 1300 employés répartis sur 7 usines, 6 en France et une en Espagne, mais aussi la multitude de fournisseurs et autres prestataires. Comme prévu les deux fonds ont rencontré les représentants du personnel, en début de semaine. Ils ont présenté des projets jugés très proches.Au plan financier les candidats s\'engagent à injecter entre 50 et 60 millions d\'euros de fonds propres. Au plan social, ils envisagent la « suppression de 130 postes pour Open Gate et entre 120 et 140 pour Sun Capital », selon Cedric Porin, avocat du CCE. L\'accord de compétitivité que ces repreneurs ont inscrit dans leur plan, et qui stipulent notamment un gel des salaires jusqu\'en 2015, est, lui, catégoriquement rejeté par les syndicats.Promesse de cession confirmée par Gary KleschPour les activités de l\'aval, sans lesquelles l\'amont ne saurait être viable, le groupe Klesch, représenté par Ed Horn, le directeur général, a confirmé par oral, devant les juges, sa promesse de la céder pour un euro symbolique dans le cadre d\'un projet de reprise globale. 
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