TF1 regagne du terrain sur le JT... et poursuit son plan «Fitness»

Par Sandrine Cassini  |   |  398  mots
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La Une, qui a revu la formule du 20 heures, creuse l'écart avec France 2. Malgré tout, la mesure de non remplacement des départs n'a pas de «durée dans le temps».

Finalement, les solutions internes peuvent être les meilleures. Après le départ brutal de Laurence Ferrari chez Direct 8, TF1 avait opté en juin pour une solution interne, celle de nommer Gilles Bouleau, un vétéran du groupe, qui fut notamment correspondant au Royaume-Uni et à Washington. «Sur un an, nous avons regagné 100.000 téléspectateurs à plus de 6 millions de téléspectateurs, et creusons l'écart avec France 2», s'est félicité Nonce Paolini mercredi. Chaque soir de la semaine, le 20 heures de TF1 (qui commence souvent deux ou trois minutes avant 20 heures, une façon d'attirer le chaland) réunit désormais 1,4 à 1,5 million de téléspectateurs de plus que celui de France 2, creusant un écart qui s'établissait à environ 1,2 million auparavant. Aux heures les plus sombres, la courbe entre les deux JT a même pu se croiser.

La formule du JT a légèrement été revue, pour se concentrer sur un nombre plus réduit de sujets. « A 20 heures, 97,5% des gens connaissent l'info. Ils ont besoin de la valider avec nous. Nous préférons faire des choix plus forts », a justifié Catherine Nay, la directrice de l'information de la Une.

Des ambitions modestes
Ces bons résultats n'empêchent pas TF1 d'avoir des ambitions modestes. A l'heure de l'érosion généralisée des audiences, la Une, dont la part de marché n'a cessé de reculer ces dernières années, mise désormais sur l'ensemble de ces canaux (TF1, mais aussi NT1 et TMC). « Nous faisons 28% de part d'audience sur nos chaînes, et 32% sur les ménagères. Notre objectif est de se maintenir sur l'ensemble », a indiqué Jean-François Lancelier, directeur des antennes du groupe.

Pas de limite dans le temps au plan Fitness
C'est pourquoi la Une poursuit son plan « Fitness », le « nom de code » selon Nonce Paolini des nouvelles mesures d'économies mises en place par le groupe. Ainsi, le non renouvellement des départs naturels (environ 300 par an, soit 7% des effectifs) « n'a pas de limite dans le temps », a indiqué le patron de la Une. "Le métier a beaucoup changé, nous raisonnons différemment", a justifié Jean-François Lancelier. Outre la réduction de sa masse salariale, la chaîne s'emploie également à renégocier les contrats de droits avec les producteurs et à optimiser son organisation, en centralisant un certain ombre de tâches (antennes, acquisitions...).