Un vent de consternation souffle du côté de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes. La direction de Texas Instruments France a annoncé mardi la suppression de 517 emplois, lors d?un comité d?entreprise extraordinaire. Ce qui va entraîner la fermeture du site, un fleuron de l'économie locale implanté depuis cinquante ans. Seule une équipe de 27 personnes du site, faisant du développement dans le domaine des télécommunications, n'est pas concernée par ce plan. Elle devra néanmoins quitter le domaine de 20 hectares et les locaux de 28.000 m2 situés sur les hauteurs de la ville.

Le mois dernier, la maison-mère de Dallas avait annoncé sa volonté d'arrêter cette activité historique en supprimant 1.700 postes dans le monde. Une décision qui a été prise à cause de la forte concurrence d'Apple et de Samsung, qui fabriquent leurs propres micro-processeurs.

"On a du mal à y croire"

Mais de là à supprimer un site entier? les salariés accusent le coup. "On ne s'attendait pas à une fermeture du site, on du mal à y croire", confie Philippe Vieira, un ingénieur représentant du syndicat CFDT. Ce dernier explique en effet que les ingénieurs du site espéraient pouvoir travailler sur d'autres produits.

De son côté, le député-maire UMP de Nice n?a pas caché son indignation. Christian Estrosi s'est déclaré mardi "consterné" par l'annonce de la disparition d'un "pôle d'excellence bâti depuis plusieurs décennies dans le département".

Début 2013, des mesures d'accompagnement

La direction va se réunir au début de l'année 2013 avec les organisations syndicales pour arrêter des mesures d'accompagnement social (formation, aides à la création d'entreprises, congés de reclassement). Elle précise que des offres de reclassement seront proposées à l'intérieur du groupe Texas Instruments, notant que 13 nouveaux postes seront créés à Fresing en Allemagne (en raison du regroupement des "fonctions support européennes").

Texas Instruments entend dégager d'ici fin 2013 des économies annuelles de 450 millions de dollars. La restructuration devrait concerner aussi les Etats-Unis, l'Inde et Israël, où ses sites sont actifs dans la téléphonie mobile.

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