IBM va poursuivre sa politique de réduction d'effectifs en France

Par latribune.fr  |   |  339  mots
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Le groupe américain d'informatique IBM envisage de supprimer au moins 1.200 postes en France, indiquent des syndicats. La direction a confirmé qu'elle réfléchissait à la "nécessité" d'un tel plan lors d'un comité d'entreprise extraordinaire organisé ce mercredi, mais elle ne confirme pas les chiffres.

Nouvelle restructuration en vue. Cette fois, elle aurait lieu chez IBM qui "réfléchit" à la suppression d'au moins 1.200 postes en France, selon deux représentants syndicaux. "La direction nous a dit que sa 'réflexion allait vers une nécessité de supprimer plus de 1.200 emplois' sur deux ans", a indiqué le délégué Unsa, Pierry Poquet, à l'AFP, à l'issue d'un comité central d'entreprise ce 24 avril. Une semaine plus tôt, un représentant de la CFDT avait révélé qu'un tel plan de suppression d'effectifs, portant sur "1.200 à 1.400 emplois" était étudié.

"Rééquilibrage de la main d'oeuvre"

Toutefois, prudente, la direction n'a pas souhaité divulguer de chiffres sur le nombre de postes concernés. Dans un communiqué, elle a cependant admis qu'elle se penchait sur un plan pour "parvenir à la nécessaire adaptation d'IBM France aux demandes de ses clients". Mais elle tient à préciser qu'aucun plan de sauvegarde de l'emploi n'était décidé. Lors de la dernière publication des résultats du groupe américain, le 18 avril, son directeur financier, Mark Loughridge, a parlé d'une éventuel "rééquilibrage de la main d'oeuvre" dans le monde. L'an dernier, un projet de réduction des effectifs en Allemagne avait été annoncé.

Des syndicats dénoncent "des réductions incessantes d'effectifs"

L'entreprise compte environ 9.700 salariés en France. Si ce chiffre est confirmé, ces suppressions correspondraient donc à une réduction de plus de 12% de ses effectifs. Un plan de départs ainsi qu'une procédure de "gestion prévisionnelle des emplois et des compétences" seraient privilégiés, selon les syndicats. Ces derniers ont dénoncé des "réductions incessantes d'effectifs" et "exigé" de la compagnie qu'elle "clarifie très vite les mesures qu'elle compte prendre pour qu'il n'y ait aucun licenciement en France" dans un communiqué commun. "Envisager de fonctionner avec autant d'emplois en moins ne peut qu'augmenter le stress et la souffrance au travail déjà élevés par le fait de la politique continue de réductions d'effectifs depuis plusieurs années", ont-ils ajouté.