Cyber-espionnage : la Chine dénonce "l'hypocrisie" des États-Unis et les menace de représailles

Par latribune.fr  |   |  297  mots
En 2013, 49% des intrusions malveillantes motivées par l’espionnage provenaient de Chine et d’autres pays d’Asie orientale, selon une étude de l'opérateur américain Verizon Communications. (Photo : Reuters)
Les États-Unis ont inculpé lundi cinq militaires chinois, accusés d'avoir volé des secrets commerciaux à des entreprises américaines. La Chine a dénoncé ces accusations "absurdes", qui mettent "en danger la coopération" entre les deux pays.

Au lendemain de l'inculpation aux États-Unis de cinq membres de l'armée chinoise dans une affaire de cyber-espionnage, la Chine a convoqué mardi l'ambassadeur américain à Pékin et menacé Washington de représailles.

Un grand jury de Pennsylvanie a inculpé cinq officiers chinois accusés d'avoir, entre 2006 et 2014, volé des secrets commerciaux d'entreprises américaines spécialisées dans l'énergie nucléaire ou solaire, et dans la métallurgie. C'est la première fois que la justice américaine accuse publiquement la Chine de cyber-espionnage.

Pékin a immédiatement réagi à l'inculpation des officiers en dénonçant des accusations "absurdes" , qui s'appuient sur des "faits fabriqués" et mettent "en danger la coopération et la confiance mutuelle entre la Chine et les Etats-Unis".

La Chine dénonce "deux poids, deux mesures"

Le ministère chinois de la Défense a également commenté l'affaire dans un communiqué sur son site internet:

"De WikiLeaks à l'affaire Snowden, l'hypocrisie des  États-Unis et son recours à deux poids deux mesures en matière de sécurité informatique ont depuis longtemps été clairement mis en évidence. […] Le prétendu "réseau (chinois) d'espionnage commercial" est purement et simplement une invention des Etats-Unis, qui s'inscrit dans une stratégie de tromperie du public avec des motifs non avoués."

"Si les Etats-Unis continuent dans cette voie, la Chine prendra des mesures pour répliquer avec détermination", a par ailleurs déclaré un porte-parole de l'Office national d'information sur internet, l'autorité de régulation, cité par Chine nouvelle et Le Quotidien du peuple.

En 2013, 49% des intrusions malveillantes motivées par l'espionnage provenaient de Chine et d'autres pays d'Asie orientale, selon une étude de l'opérateur américain Verizon Communications.

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