Filippetti fustige les "pratiques inqualifiables et anticoncurrentielles d'Amazon"

Par latribune.fr  |   |  286  mots
En juin 2013, Aurélie Filippetti avait exhorté Amazon à payer plus d'impôts en France.
La ministre française de la Culture soutient les 900 écrivains qui ont signé dimanche dans le New York Times une lettre dénonçant certaines pratiques d'Amazon.

Le conflit entre Amazon et Hachette traverse l'Atlantique. La ministre française de la Culture, qui s'était déjà emparée du sujet en mai, a dénoncé auprès du Monde ce mardi le "chantage" que le géant du e-commerce ferait subir aux ouvrages de la filiale américaine de la maison d'édition: un allongement des délais de livraison, un blocage des précommandes voire la suppressions de certaines promotions.

Des pratiques qualifiées par Aurélie Filippetti d' "inqualifiables et anticoncurrentielles (...), un abus de position dominante et une atteinte inacceptable contre l'accès aux livres."

900 écrivains signent une pétition

Dimanche, quelque 900 écrivains - dont certains ne sont pas édités par Hachette Book Group - ont signé un texte publié dans les pages publicitaires du New York Times pour se plaindre des mesures de rétorsion décidées par le géant du web. Publication qui constitue un nouvel épisode de cette guerre portant sur la fixation du prix des livres numériques vendus sur la plateforme en ligne.

La veille, Amazon avait mis en ligne une pétition incitant les internautes à écrire au patron de la filiale de Lagardère aux Etats-Unis et défendant un livre numérique à bas prix.

>> Quand Amazon détourne Orwell dans une pétition contre Hachette aux États-Unis

Filippetti contre Amazon

De son côté,  Aurélie Filippetti a plusieurs fois pris position contre Amazon. Ainsi en juin 2013, elle accusait le groupe de Seattle de "casser les prix" et donc d'être en partie responsable de la "destruction des librairies", puis exhortait le groupe américain à payer davantage d'impôts en France, pointant du doigt des pratiques d'optimisation fiscale.