Interdiction d'UberPop en France : "Un mépris de l'innovation"

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  348  mots
Le porte-parole du gouvernement estime que "non seulement c'est illégal de se prêter à ce service mais en plus pour le consommateur il y a un véritable danger".
La mise en relation de particuliers pratiquée notamment par la société américaine Uber sera alors passible de deux ans de prison et de 300.000 euros d'amende. Guillaume Cairou, président du réseau le Club des Entrepreneurs a dénoncé "un encouragement au mépris de l'innovation".

Les interdictions se multiplient à l'encontre d'UberPop. L'offre payante de transport entre particuliers proposée par la société américaine ne sera plus autorisée en France dès le 1er janvier, avec l'entrée en vigueur de la loi Thévenoud sur la régulation de la concurrence avec les taxis, a déclaré lundi 15 décembre le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet sur iTELE.

Plus tôt dans la matinée, les taxis lançaient une action visant à bloquer les accès de Paris pour dénoncer UberPop, qui constitue selon eux une "concurrence déloyale" et n'a pas été interdite vendredi 12 décembre par le tribunal de commerce.

Deux ans de prison et 300.000 euros d'amende

Soulignant que les conducteurs n'avaient pas d'assurance adéquate, le porte-parole du gouvernement estime que "non seulement c'est illégal de se prêter à ce service mais en plus pour le consommateur il y a un véritable danger".

"La loi (Thévenoud: NDLR), qui a été votée et portée par le gouvernement et entrera en vigueur le 1er janvier prochain, est encore plus contraignante pour ce genre de sociétés".

La mise en relation de particuliers du type UberPOP sera alors passible de deux ans de prison et de 300.000 euros d'amende, a-t-il précisé.

"Mépris de l'innovation"

Guillaume Cairou, président du réseau le Club des Entrepreneurs a dénoncé "un encouragement au mépris de l'innovation". Selon lui, "une telle décision politique en faveur des taxis constitue une atteinte à la liberté d'entreprendre". Il considère en outre que le "texte viole le grand principe juridique de l'égalité devant la loi".

Le thinktank GénérationLibre a réagi au rassemblement de taxis à Paris et contesté "la légalité des opérations escargots' des taxis, qui ont pour objectif premier de nuire aux usagers de la route" tout en "prônant le respect du droit de grève et de manifestation, pour lequel les libéraux se sont les premiers battus".

Mis en ligne le 15/12/2014 à 08:52. Mis à jour le 15/12/2014 13:04.