Où Uber peut-il encore rouler ?

Plaintes et interdictions ne semblent pas arrêter la startup californienne qui laisse rouler ses chauffeurs tout en réclamant un cadre réglementaire plus adéquat. Cependant, l'accueil diffère selon les contrées. La Tribune tente de faire le point sur les 200 villes où la startup est implantée.
Mounia Van de Casteele
Après plainte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Uber a été condamné le 16 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 100.000 euros d'amende pour avoir présenté UberPOP comme du covoiturage. La société américaine a fait appel et continue à proposer UberPOP, pour lequel elle revendique 160.000 utilisateurs en France

La startup californienne, connue pour son application de réservation de voiture de transport avec chauffeur créée en 2009 et désormais présente dans plus de 200 villes et 50 pays, suscite de fortes tensions avec les taxis traditionnels, mais pas seulement. L'entreprise valorisée 40 milliards de dollars doit faire face à de nombreuses plaintes et accusations aux quatre coins du monde. Tour d'horizon.

Uber interdit en Inde

Les autorités de New Delhi ont interdit à toutes les sociétés de voiturage utilisant "une technologie basée sur le web" d'opérer dans la capitale, après la mise en cause d'un chauffeur d'Uber dans une affaire de viol, estimant que ces sociétés ne respectent pas la réglementation.

UberPop interdit en Espagne

Un juge madrilène a interdit mardi l'activité de transport entre particuliers d'Uber en Espagne, suite à une plainte déposée par une association de taxis se sentant menacés par le développement de cette startup américaine. Cette décision concerne le service UberPop, consistant à mettre en relation des passagers avec des automobilistes qui ne sont pas des chauffeurs professionnels.

UberPop interdit en Allemagne

L'interdiction de son offre UberPop et celle de son service de voitures de transport avec chauffeur (VTC) UberBlack par les municipalités de Berlin et Hambourg ont été confirmées fin septembre par les tribunaux administratifs des deux villes. Malgré ces interdictions, Uber continue d'opérer dans cinq villes allemandes, dont la capitale. La société a même lancé un nouveau service destiné aux taxis, déjà disponible à New York et à Londres.

UberPop interdit aux Pays-Bas

Un juge néerlandais a interdit, lundi 8 décembre, le service UberPop estimant que l'application viole la loi sur les taxis. La startup a immédiatement fait savoir qu'elle continuera à l'offrir, malgré de possibles amendes atteignant 100.000 euros pour la société et 40.000 euros pour les chauffeurs.

Plainte en Norvège

La ville d'Oslo a porté plainte contre Uber, tout juste lancé en Norvège, jugeant qu'elle ne disposait pas de toutes les autorisations nécessaires, a annoncé lundi un responsable municipal.

UberBlack repoussé au Danemark

L'État danois a déposé une plainte contre l'un des services d'Uber dès son arrivée dans le pays, estimant son activité illégale, a indiqué mercredi le régulateur du trafic routier. La plainte concerne UberBlack, service de voitures de luxe qui est le seul pour l'instant offert à Copenhague selon le site internet d'Uber, et UberPop, moins cher, qui doit venir ultérieurement.

UberPop en France fait appel

En France, le tribunal de commerce de Paris doit décider vendredi 12 décembre si Uberpop constitue une concurrence déloyale pour les sociétés de véhicule de transport  avec chauffeurs (VTC). Après plainte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Uber a été condamné le 16 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 100.000 euros d'amende pour avoir présenté UberPop comme du covoiturage. La société américaine a fait appel et continue à proposer UberPop, pour lequel elle revendique 160.000 utilisateurs en France

En attendant, l'entreprise ne se laisse pas abattre. Elle a ainsi lancé une nouvelle offre d'auto-partage dans la capitale ainsi qu'à San Francisco, baptisée UberPool, .

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 9
à écrit le 25/12/2014 à 6:03
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Rembourser la "plaque" des taxis...avec une taxe spéciale UBER ? ensuite finit les inégalités, tout le monde au même niveau de prestations !

à écrit le 10/12/2014 à 11:33
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Bien dommage, car je préféré nettement UBER que les taxis traditionnelles. Personne ne grogne, personne ne ralle que la course soit trop courte, les chauffeurs sont courtois et voitures tjrs de belles carrosseries. En effet, rien à voir ….. Pour...

le 10/12/2014 à 17:05
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Marie , si on fait comme cousin ub bientôt il y aura plus rien dans ce chère pays Et quand il y aura plus rien a gratter il vous feront payer l'usure de vos chaussures est la c vous qui allais grogner !!!

à écrit le 10/12/2014 à 10:44
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Uber c'est une invention américaine... une "couillonnade" de plus d'inspiration néo-libérale.Nous avons tous les jours l'occasion de vérifier les bienfaits de la dérégulation forcenée. US GO HOME.

à écrit le 10/12/2014 à 9:12
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michel de quois parle tu premièrement ce sont les vtc qui porte plainte et deuxièment uberpop n'est pas du vtc , ce sont des particulier qui boss au Black !!

à écrit le 10/12/2014 à 0:05
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Fonctionnaires, taxis = même combat. Tous défendent une rente d'état...

le 10/12/2014 à 9:36
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Michel sois un peu intelligent ., s'il te plait Je n'ose pas imaginer ce que tu aurais été dans les années 40 . Avec des reflexions pareilles , tu abaisses le niveau intellectuel des français !

le 10/12/2014 à 10:20
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Oui, Michel, la loi de la jungle est bien la meilleure, pas d'état et que le plus fort gagne ...

le 10/12/2014 à 10:39
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@Michel Il ne faut pas d'Etat, pas de fonctionnaires, pas de routes, pas d'hôpitaux, pas de vieux, pas d'handicapés...mais des démagogues.

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