Accord sur les conditions de travail des facteurs : SUD-PTT se rebiffe

Par latribune.fr  |   |  345  mots
Les négociations sur les conditions de travail des 70.000 facteurs et leurs encadrants ont commencé à l'automne, à la suite d'une forte médiatisation du "mal-être" des postiers.
Le syndicat a appelé mercredi la CGT à s'opposer à l'accord sur les conditions de travail des facteurs et de leurs encadrants, validé mardi après la signature de FO.

Le syndicat SUD-PTT appelle mercredi la CGT à s'opposer à l'accord sur les conditions de travail des facteurs et de leurs encadrants, validé mardi après la signature de FO. "S'il atteint les 30% nécessaires à sa validation, cet accord n'est pas majoritaire. À elles seules, les fédérations SUD et CGT pèsent plus de 50% dans la branche Courrier-Colis", rappelle SUD-PTT dans un communiqué. "En s'opposant ensemble, elles peuvent faire tomber cet accord pourri et faire ainsi échec à la tentative des dirigeants de l'entreprise d'associer les organisations syndicales à leur politique", ajoute le syndicat, 2e de la branche après la CGT.

Jointe aux signatures de la CFDT (21,05%), de la CFTC (3,45%) et de la CFE-CGC (2,60%), celle de FO (18,9%) a permis d'atteindre le seuil des 30% de voix nécessaires pour valider l'accord. SUD (21,58%) et Unsa (2,61%), ont dit qu'ils ne signeraient pas le texte. La CGT, premier syndicat de la branche (28,44%), n'a toujours pas fait connaître sa position. Elle pourrait, si elle fait valoir son droit d'opposition avec les autres syndicats opposés au texte, en empêcher l'application. Mercredi, les facteurs de Loire-Atlantique de  la CGT des cadres (Ugict-CGT) ont annoncé sur Twitter qu'ils étaient opposés à l'accord.

Un "mal-être" en question

Les négociations sur les conditions de travail des 70.000 facteurs et leurs encadrants ont commencé à l'automne, à la suite d'une forte médiatisation du "mal-être" des postiers. Pour les syndicats signataires, le texte issu des discussions apporte des réponses en matière d'organisation de travail, de créations d'emploi et de promotion. La direction avait notamment consenti le 12 janvier à l'embauche de 3.000 CDI, à temps complet en 2017, soit le double de ce qui avait été annoncé.

Selon FO, le texte final prévoit aussi la limitation à 30 jours par agent et par an du principe de sécabilité (attribution à un facteur d'un secteur supplémentaire en plus de sa tournée en cas de besoin), ainsi que de 35.000 à 36.000 promotions avec des augmentations de salaires de 60 à 120 euros par facteur et par mois, et l'ouverture de discussions en mars afin de revoir les normes et les cadences.

(avec AFP)