Apple Pay débarque en France et veut changer la manière de régler ses achats

Par latribune.fr  |   |  336  mots
Apple Pay existe déjà aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Chine et en Australie.
Le service de paiement par smartphone, lancé mardi, devra conquérir une clientèle française encore peu habituée à ce système.

Faire oublier la carte bleue, le carnet de chèques et les espèces : voilà la mission d'Apple Pay, lancé ce mardi en France. Tout possesseur d'iPhone ou d'iPad, ou même de la montre Apple Watch pourra à terme régler ses achats avec son smartphone ou sa tablette via le paiement sans contact (NFC), qui équipe plus d'un tiers des commerçants en France, soit 400.000 terminaux.

Après avoir enregistré sa carte sur son smartphone ou sa tablette - Apple précise qu'il ne conserve pas les informations bancaires sur le smartphone -  la validation du paiement se fait par reconnaissance d'empreinte digitale.

Accès limité et bataille de systèmes

Pour l'instant, ce moyen de paiement est accessible aux détenteurs d'un iPhone 6, 6S ou SE ou d'un iPad récent, à condition qu'ils disposent dans le même temps d'une carte Visa Banque Populaire, Caisse d'Epargne (groupe BPCE), ou d'une carte de paiement Carrefour.

Les autres banques n'ont pas encore adhéré, d'autant que cinq d'entres elles (BNP Paribas, Banque Postale, Société Générale, Crédit Mutuel, Crédit Agricole) ont lancé "Paylib sans contact" en mai dernier, un système similaire à Apple Pay, mais qui ne devrait concerner qu'Android. Il faudra aussi compter sur Fivory, lancé en juin par Mastercard et Auchan.

Android va s'y mettre

Le système de paiement d'Apple est donc loin d'être le premier du genre. Le service Orange Cash, lancé en octobre 2015 (sur Android et Windows phone), revendique 200.000 utilisateurs, et a prévu d'intégrer Apple Pay dans son application.

Samsung et Android doivent aussi lancer leurs propres systèmes. "Mais vu qu'Apple Pay, Samsung Pay et Android Pay sont des systèmes de paiement basés sur les terminaux des constructeurs, il n'y a pas de vraie concurrence" estime Ruomeng Wang, analyste pour IHS Markit.

Reste le plus dur : convaincre les utilisateurs. En 2015, d'après une étude du cabinet Deloitte, seulement 8% des Français utilisaient leur smartphone pour régler un achat.

(Avec AFP)