Canal+ : "Il y a un moment où il faudra arrêter le robinet", prévient Bolloré

Par latribune.fr  |   |  246  mots
Vivendi avait annoncé en février son objectif de voir Canal+ revenir à l'équilibre en 2018, au cours de la présentation de ses résultats annuels. Sur la photo, Vincent Bolloré, président du Conseil de surveillance de Vivendi.
Selon Vivendi, Canal+ pourrait accuser une perte d'exploitation supérieure à 400 millions d'euros en France en 2016. Pour éviter ce scénario, la maison-mère va devoir trouver une parade à l'inflation de ses coûts d'acquisition de droits sportifs et à l'érosion de sa base d'abonnés.

Vivendi craint que sa filiale de télévision payante, Canal+, n'affiche une perte opérationnelle supérieure à 400 millions d'euros pour la France cette année. Jeudi 21 avril, son patron Vincent Bolloré a averti que les pertes ne pourraient pas être financées "indéfiniment", au cours de l'assemblée générale du groupe:

"La perte peut être de plus de 400 millions d'euros en 2016 si on ne réagit pas", a souligné Stéphane Roussel, le directeur général en charge des opérations de Vivendi, après une perte de 264 millions d'euros enregistrée en 2015.

Un milliard d'euros de dettes

Le président du Conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré, a souligné qu'il croyait pouvoir redresser Canal+ pour en faire un élément-clef de son projet de "champion des médias et contenus", mais que Vivendi ne pourra pas financer longtemps ses pertes.

"Ça dépend combien de temps ils vont perdre de l'argent, si on n'a pas l'autorisation de distribuer BeIN Sports, si les pertes continuent, il y a un moment où il faudra arrêter le robinet, parce que Vivendi ne pourra pas apporter de l'argent indéfiniment à Canal+", a averti l'homme d'affaires breton.

Vincent Bolloré a indiqué que le groupe Canal+ avait une dette d'environ un milliard d'euros et que si ses chaînes en clair D8 et D17 étaient "dans la rentabilité",  iTélé, la chaîne d'infos du groupe, était dans le rouge.

(Avec AFP et Reuters)