Corruption : un opérateur télécoms russe paie une gigantesque amende aux États-Unis

Par latribune.fr  |   |  238  mots
Vimpelcom, opérateur télécoms basé à Amsterdam et coté sur le Nasdaq à New York, ainsi que sa filiale Unitel auraient notamment payé plus de 114 millions de dollars en pots-de-vin entre 2006 et 2012 à un haut responsable pour accéder au marché ouzbek.
Vimpelcom, dirigé par l'ancien patron de SFR Jean-Yves Charlier, va payer une amende de plus de 700 millions d'euros. L'opérateur russe est soupçonné de corruption en Ouzbékistan. C"est la deuxième amende la plus importante jamais négociée dans une affaire de corruption.

L'opérateur télécoms russe Vimpelcom, dirigé par l'ancien patron de SFR, Jean-Yves Charlier, a accepté de payer une amende de 795 millions de dollars (715 millions d'euros) pour clore les enquêtes pour corruption. Le département américain de la Justice a demandé au même moment la saisie de 550 millions de dollars sur des comptes en Suisse. Cet argent "constitue des pots-de-vin versés par Vimpelcom et deux sociétés de télécoms distinctes (...) à un responsable ouzbek", accuse le ministère de la Justice.

Vimpelcom, opérateur télécoms basé à Amsterdam et coté sur le Nasdaq à New York, ainsi que sa filiale Unitel auraient notamment payé plus de 114 millions de dollars en pots-de-vin entre 2006 et 2012 à un haut responsable pour accéder au marché ouzbek, rapporte l'agence Bloomberg. En outre, selon le média, qui se réfère à des documents du tribunal, des allégations portent sur la fille du président ouzbek Islam Karimov.

Deuxième plus grosse amende dans une affaire de corruption

C"est la deuxième amende la plus importante jamais négociée dans une affaire de corruption. Elle a été annoncée par un tribunal fédéral à Manhattan devant lequel une filiale de VimpelCom a plaidé coupable. La plus importante amende a été payée par Siemens AG (800 millions de dollars) pour viol de lois anticorruption, selon l'agence Bloomberg.

Le dossier pourrait aboutir à des inculpations individuelles.