Alcatel-Lucent : le site de Nozay dans l'œil du cyclone

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Le site situé en Essonne perdrait plus de 500 emplois. La situation est plus grave que prévue estime la CFDT.

Après avoir annoncé il y a un mois la suppression de 10.000 postes dans le monde, dont près de 900 dès 2014 en France, la direction de l'équipementier télécoms Alcatel-Lucent fait savoir que la plupart seront supprimés sur le site de Nozay, en Essonne. Selon des chiffres dévoilés par CFDT, 509 emplois sont concernés.

Selon le détail du projet communiqué aux organisations syndicales par la direction, 881 postes seraient supprimés à court terme dans l'Hexagone, 509 (sur 3277) à Nozay (Essonne), 128 (sur 483) à Orvault (Loire-Atlantique), 62 à Rennes (Ille-et-Vilaine), 61 à Ormes (Loiret), 56 à Lannion et 28 à Toulouse. En Ile-de-France, 37 postes seraient aussi supprimés au siège à Paris, selon le calcul de la CFDT.

Des redéploiements plus importants que prévus

Début octobre, la direction avait indiqué qu'aux 900 postes supprimés, s'ajouteraient les redéploiements internes et externes (cessions de sites, mobilités internes...) de 900 autres postes. Ces redéploiements pourraient concerner davantage de personnels qu'annoncé.

« C'est pire que ce à quoi on s'attendait. A l'heure actuelle, ce ne sont pas 1.800 mais 2.052 emplois qui sont menacés», a déclaré à l'AFP Pascal Guihéneuf, délégué syndical central CFDT. «C'est très fort en termes de suppressions ou de transformations de postes », a commenté de son côté Stéphane Dubled, délégué syndical central CGT, en regrettant que la direction ait «l'air figée» sur ses propositions.

Des déclarations contradictoires

Parallèlement à l'annonce du vaste plan visant à réduire ses coûts, l'entreprise franco-américaine avait expliqué qu'elle voulait recentrer ses activités sur ses sites de Nozay-Villarceaux (Essonne) et de Lannion (Côtes d'Armor). Elle avait officialisé le transfert définitif à Nozay-Villarceaux, d'ici avril prochain, du siège français du groupe ainsi que le site de Vélizy (Yvelines), soit 2000 à 2500 salariés.

« Nozay va devenir le centre névralgique de la recherche et développement (R & D), expliquait la direction. Le site sera même notre premier centre de recherche en Europe. »