En difficulté, Ericsson prépare des mesures d'économie

Par latribune.fr  |   |  366  mots
Ericsson peine à rebondir sur un marché en partie arrivé à maturité et fortement concurrentiel.
Au deuxième trimetre, l'équipementier en télécoms suédois a vu son son bénéfice net chuter de 26% à 1,6 milliard de couronnes (169 millions d'euros) sur un an. Confronté à une concurrence de plus en plus importante, le groupe veut réduire davantage ses coûts.

L'équipementier en télécoms Ericsson a fait état mardi de résultats en baisse et inférieurs aux attentes au deuxième trimestre dans une conjoncture défavorable qui appelle selon lui de nouvelles mesures d'économie. Le bénéfice net de l'équipementier a chuté de 26% sur un an, à 1,6 milliard de couronnes (169 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires érodé de 11%, à 54,1 milliards.

Ericsson peine à rebondir sur un marché en partie arrivé à maturité et fortement concurrentiel. "La tendance négative du secteur observée au premier trimestre s'est intensifiée et affecte la demande en réseaux mobiles à haut débit en particulier sur des marchés marqués par une conjoncture macroéconomique faible", a relevé le directeur général Hans Vestberg, citant le Brésil, la Russie et le Moyen-Orient. "Nous poursuivons notre programme de réduction des coûts mais à la lumière de l'évolution du marché, la direction a décidé (...) de lancer de nouvelles actions pour réduire encore davantage ces dépenses", a-t-il ajouté, sans toutefois chiffrer ces mesures.

Suppressions de postes

Le groupe suédois s'est fixé en 2014 un objectif de 9 milliards de couronnes d'économies annuelles d'ici 2017 et les mesures associées à cet objectif "sont mises en oeuvre conformément aux prévisions", selon Ericsson. Le groupe suédois doit toutefois faire plus. Après la réorganisation de sa direction à partir du 1er juillet, resserrée autour d'une vingtaine de responsables de départements et de zones géographiques, il a notamment l'intention de diminuer les investissements de recherche et développement dans la téléphonie par internet.

Il espère ainsi ramener les dépenses opérationnelles à 53 milliards par an à l'issue du second semestre 2017, contre 63 milliards en 2014. Selon des sources citées en juin par le quotidien Svenska Dagbladet, Ericsson envisage de supprimer des milliers d'emplois - jusqu'à 15.000, soit 10% des effectifs actuels. L'équipementier, qui n'a pas confirmé ces informations, employait 116.300 personnes fin 2016 contre 82.500 en 2010 lorsque Hans Vestberg a succédé à Carl-Henric Svanberg, une hausse des effectifs de 34% qui a coïncidé avec un lent effritement des résultats. Le nombre de salariés a été ramené à 115.300 fin mars.

(avec AFP)