Etats-Unis : l'opérateur Sprint va rapatrier 5.000 emplois, Trump s'en félicite (un peu vite)

Par latribune.fr  |   |  433  mots
Après avoir supprimé 2.500 emplois dans le pays en janvier, Sprint a confirmé, dans un communiqué séparé, s'être engagé à "créer ou rapatrier" aux Etats-Unis, d'ici la fin mars 2018, un total de 5.000 emplois.
La filiale du groupe japonais Softbank a confirmé, dans un communiqué, vouloir créer ou rapatrier ces postes d'ici à mars 2018. Une initiative prise au début du mois dans le cadre de la promesse de Softbank d'investir 50 milliards de dollars dans le pays. Du pain béni pour Donald Trump, qui n'hésite pas à tirer (un peu vite) la couverture à lui.

"Je viens d'avoir un appel des dirigeants de Sprint et ils vont ramener 5.000 emplois aux Etats-Unis, ils les prennent dans d'autres pays." L'annonce a été faite par le président élu lui-même, devant sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, mardi. L'effet d'une bombe, qui tombe à pic et donne du crédit à sa promesse de relocalisation des emplois au court de son mandat.

Sprint veut "apporter sa contribution à la création d'emplois" aux Etats-Unis

Après avoir supprimé 2.500 emplois dans le pays en janvier, Sprint a confirmé dans un communiqué séparé s'être engagé à "créer ou rapatrier" aux Etats-Unis, d'ici la fin mars 2018, un total de 5.000 emplois concernant "une série de postes à travers l'entreprise, incluant ses équipes de service aux clients et de vente". L'opérateur téléphonique dit vouloir entamer "immédiatement" des discussions pour déterminer où seront basés ces emplois, sans préciser depuis quels pays ils seraient relocalisés. "Nous nous réjouissons de travailler avec le président élu Trump et son administration pour apporter notre contribution à la croissance économique et à la création d'emplois aux Etats-Unis", a commenté le directeur général de Sprint, Marcelo Claure, dans le communiqué. "Nous pensons qu'il est essentiel que les entreprises et le gouvernement coopèrent pour créer davantage d'opportunités d'emplois aux Etats-Unis et garantir la prospérité de tous les Américains."

Grâce à Trump, vraiment ?

Donald Trump a en particulier remercié pour son implication le PDG de SoftBank, Masayoshi Son, qui lui avait promis des investissements à hauteur de 50 milliards de dollars et la création de 50.000 emplois dans le pays - dont feraient partie ces 5.000 postes - lors d'une rencontre au début du mois à New York. Pourtant, rien n'indique que le plan n'ait pas été élaboré par le groupe japonais avant la présidentielle. "L'argent proviendra du fonds à 100 milliards de dollars créé par Softbank" en octobre, rappelle le New York Times. Un fonds créé avec... l'Arabie Saoudite, pays pourtant dans le collimateur du candidat Trump pendant la campagne.

Dans la foulée, Donal Trump a également rappelé que OneWeb, une entreprise de satellites américaine dans laquelle SoftBank a prévu d'investir un milliard de dollars, comptait pour sa part embaucher 3.000 personnes dans le pays - toujours dans le cadre des 50.000 emplois promis. L'investissement dans OneWeb avait été la première mesure concrète annoncée après l'entrevue entre les deux hommes.

(Avec AFP)