35 milliards de valorisation boursière envolés en une séance, Apple accuse le coup

Par Nabil Bourassi  |   |  284  mots
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Le firme à la pomme n'a plus la cote auprès des investisseurs après avoir atteint des sommets l'été dernier. Pourtant toujours très rentable, les marchés craignent un essoufflement de son modèle économique.

Apple a enregistré, hier à New York, la plus importante baisse de son action depuis près de quatre ans. Le titre a clôturé en baisse de 6,43% à 538,79 dollars, soit près de 35 milliards de valorisation boursière. En dépit de cette dégringolade, l'action Apple reste toutefois sur un important gain depuis le début de l'année (+33%). Mais il est désormais clair que la firme à la pomme ne jouit plus de la même euphorie qui avait conduit, cet été, les investisseurs à hisser le titre en première place mondiale des capitalisations boursières, devant les compagnies pétrolières.

D'après les analystes, les investisseurs ont sanctionné Apple après une série de signaux jugés inquiétants. La vente par un cadre supérieur du groupe de près de 9 millions d'actions fin novembre les a interpellés. Un analyste s'inquiète d'une rumeur de transferts de la production d'iMac de la Chine vers les Etats-Unis et qui pourrait potentiellement désorganiser la filière productive et endommager la qualité des produits. Enfin, une société américaine de services de compensation COR a annoncé une hausse de sa prime de risque sur le titre Apple sans avoir expliqué pourquoi.

Fin d'un modèle?

Tous ces éléments conjugués confirment les doutes exprimés ces dernières semaines quant à l'évolution d'un modèle économique qui semble s'essouffler. Tassement des ventes de l'iPhone 5, perte de parts de marché de l'iPad, absence de nouvelles innovations majeures, les questions sont nombreuses. Même les rumeurs d'une télévision connectée Apple ne parviennent pas à entretenir le désir des marchés. En trois mois, l'action a brutalement perdu 20%.