Téléphones inviolables : "un vrai problème de sécurité nationale" pour la NSA

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  305  mots
Le débat avec le secteur privé sur cette question s'apparente pour l'instant à "du tout ou rien", a regretté le directeur de la NSA.
Selon le directeur de la NSA, il faut trouver une voie moyenne entre des systèmes de cryptage poreux et des systèmes de cryptage totalement inaccessibles aux agences de sécurité nationales comme le FBI ou la NSA, mêmes quand elles disposent d'un mandat judiciaire.

Face aux smartphones de plus en plus sécurisés et à l'expansion du chiffrement des données (chez Google et Apple notamment), la NSA aimerait pouvoir agir.

Le directeur de la National security agency, l'amiral Mike Rogers a souhaité lundi 23 février qu'une procédure soit élaborée aux États-Unis pour que la police et les agences de renseignement puissent avoir accès à ce type de communications quand nécessaire.

"Ne peut-on pas trouver un cadre légal qui nous permet, dans une procédure établie" de répondre au risque que tel ou tel téléphone crypté "soit utilisé à des fins criminelles ou d'espionnage", a-t-il demandé.

Il a particulièrement insisté sur sa volonté que cet accès soit "public" et rejeter le terme "backdoor" ("porte dérobée" en français) que les géants de l'informatique américains et la vaste majorité des experts utilisent pour désigner ce genre d'accès.

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Un juste milieu à trouver

Selon le directeur de la NSA, il faut trouver une voie moyenne entre des systèmes de cryptage poreux et des systèmes de cryptage totalement inaccessibles aux agences de sécurité comme le FBI ou la NSA, mêmes quand elles disposent d'un mandat judiciaire.

"C'est un vrai problème de sécurité nationale."

L'amiral Rogers a souhaité que les pouvoirs publics américains trouvent un accord en ce sens avec les entreprises privées qui veulent proposer des techniques de chiffrement sur les téléphones mobiles inviolables, puisque seul l'utilisateur disposerait de la clé de cryptage. Le débat avec le secteur privé sur cette question s'apparente pour l'instant à "du tout ou rien", a-t-il regretté.

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