BlackBerry va collaborer avec Boeing sur un smartphone Android capable de "s'autodétruire"

Plus connue pour ses avions, l'entreprise américaine met au point un appareil de communication ultra-sécurisé pour les agences gouvernementales. Il utilisera un logiciel développé par le fabricant canadien de téléphones.
Laszlo Perelstein
Acceptant deux cartes SIM, le Black peut également se connecter à des satellites et des senseurs biométriques, détaille Boeing sur la fiche de présentation de l'appareil, qui dispose par ailleurs d'un écran de 4,3 pouces (10,92 centimètres).

Un smartphone à la pointe de la cybersécurité. Le constructeur canadien BlackBerry a annoncé vendredi 19 décembre qu'il allait collaborer avec l'entreprise américaine Boeing à la conception du Boeing Black, un appareil mobile sécurisé utilisant Android, le système d'exploitation de Google, et capable de "s'autodétruire".

À l'occasion d'une téléconférence tenue pour présenter les résultats trimestriels du groupe, le PDG de BlackBerry John Chen s'est félicité de cette collaboration qui permettra à la firme canadienne de "fournir une solution mobile sécurisée pour les appareils Android utilisant notre plateforme BES 12". Comme le rappelle le site ReCode, BlackBerry Entreprise Service (ou BES 12) est un logiciel qui permet aux entreprises de suivre les smartphones de leurs employés et capable de tourner aussi bien sur les téléphones BlackBerry que sur les appareils concurrents comme ceux utilisant Android ou  les téléphones d'Apple sous iOS.

"Autodestruction" en cas de tentative de démontage

Destiné aux agences gouvernementales de renseignements, avec lesquelles BlackBerry bénéficie encore de relation privilégiée malgré sa forte baisse sur les marchés mondiaux, le Boeing Black dispose de fonctions permettant d'encrypter les appels et certaines données sensibles. Dans des documents envoyés en février à la Commission fédérale des communications (FCC), Boeing détaillait un processus "d'autodestruction" permettant d'éviter à toute personne malveillante d'accéder aux données en questions :

"Il n'y a pas de pièces réparables sur le Black de Boeing et toute tentative de réparation ou de remplacement de pièces entraînerait la destruction du produit. [...] Toute tentative visant à briser le boîtier de l'appareil pourrait déclencher des fonctions qui supprimeraient les données et les logiciels contenus dans l'appareil et rendrait le dispositif inutilisable."

Acceptant deux cartes SIM, le Black peut également se connecter à des satellites et des senseurs biométriques, détaille Boeing sur la fiche de présentation de l'appareil, qui dispose par ailleurs d'un écran de 4,3 pouces (10,92 centimètres). Plus connue pour ses avions, l'entreprise américaine a déjà commencé à envoyer son smartphone à de potentiels acheteurs, rapporte ReCode. Le gouvernement américain devrait compter parmi les intéressés, oubliant les critiques émises à l'encontre d'Android et de la présence de trop nombreux logiciels malveillants.

Laszlo Perelstein

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Commentaire 1
à écrit le 22/12/2014 à 18:25
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Il est déjà baptisé : dreamliner...

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