Liseuses numériques : la riposte de la Fnac à Amazon

Par Sandrine Bajos  |   |  444  mots
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La Fnac compte notamment sur l'écran tactile de sa liseuse Kobo pour s'imposer face au Kindle d'Amazon.

La Fnac sait qu'elle doit frapper vite et fort si elle ne veut pas voir Amazon devenir, comme c'est le cas aux États-Unis, le leader du livre numérique. Un an après l'échec de sa liseuse électronique, le Fnacbook, le premier libraire de France avec 15 % de part de marché, retente l'aventure, mais cette fois-ci, avec un produit nettement plus attractif, le « Kobo by Fnac ».

Si, à première vue, il ressemble à s'y méprendre à son concurrent le Kindle d'Amazon lancé il y a trois semaines en France, une différence de taille les oppose : la liseuse de la Fnac est, elle, tactile. La Fnac compte sur cet avantage certain pour imposer sa liseuse alors que de sources concordantes, Amazon devrait lancer une version du Kindle à écran tactile en avril prochain, en France.

La Fnac a aussi sérieusement revu ses prix à la baisse puisque le Kobo qui sera en magasin le 28 novembre - et en pré commande dès lundi 7 novembre -, sera vendu 129,90 euros contre 199 euros pour le Fnacbook désormais retiré de la vente. Mais surtout, les 2,8 millions d'adhérents pourront se l'offrir durant quelques temps pour 99,90 euros, soit à 90 centimes près, le même prix que le Kindle.

Lancé en partenariat avec la société canadienne Kobo, la liseuse devrait être également en vente dans les magasins SFR. À encre électronique, elle pèse 185 grammes et peut contenir en moyenne 1.400 livres dématérialisés. Elle offre un catalogue de 80.000 ouvrages en français ainsi que les 2 millions de titres en anglais de la librairie canadienne Indigo, filiale de Kobo. Elle revendique une autonomie d'un mois à raison d'une heure de lecture par jour. Contrairement au Fnacbook, le « Kobo by Fnac » n'a pas de clé 3G mais se connecte en WiFi à Internet pour télécharger des livres.

Faire décoller le marché

Comme à son habitude, la Fnac se refuse à donner le moindre objectif de vente car « la vraie inconnue, ce n'est pas la qualité de notre liseuse, c'est de savoir quand décollera le marché du livre numérique », estime Charles Bianchi, le directeur commercial de la Fnac. Et d'ajouter : « nous sommes bien plus gros qu'Amazon dont la part de marché est estimée à 5 % en France, et c'est un atout décisif ».

Si, aux États-Unis, le livre numérique pèse déjà 12,5 % du marché de l'édition, dans l'hexagone, il n'a toujours pas dépassé les 1 %. Pour faire passer les français à la lecture numérique, le Kobo va bénéficier d'une campagne de publicité réalisée par Publicis. 

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