Google condamné en Australie pour publicité mensongère

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  349  mots
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Pour avoir autorisé la publication de liens commerciaux "trompeurs" sur ses pages de recherche, Google a été condamné ce mardi par la Cour Fédérale australienne. Le site avait gagné le procès en première instance mais un jugement en appel a donné raison à la Commission pour la concurrence et la consommation.

Google devra surveiller de près ses liens publicitaires en Australie. La Cour fédérale du pays a en effet confiimé en appel un jugement reconnaissantl e géant d'internet coupable de publicité "fausse et trompeuse". Pourtant, la firme de Cuppertino avait gagné en septembre un premier procès intenté par la Commission australienne pour la concurrence et la consommation (ACCC). L'organisme lui reprochait d'avoir induit l'utilisateur en erreur avec des liens sponsorisés affichés en haut de liste sur les pages de requête.

La cour de Justice fédérale a finalement décidé que Google était bien coupable dans quatre cas sur les onze traités dans ce dossier. Le tribunal a relevé que ces publicités conduisaient en fait vers les pages web de leurs concurrents. Par exemple, entre mars 2006 et juillet 2007, des publicités pour "CarSales" renvoyaient vers le site australien du constructeur Honda. Les requêtes pour "Harvey World Travel, Alpha Dog training et Just 4X4 Magazine" faisaient également l'objet de liens "trompeurs".

"La technologie de Google créé ce qui s'affiche sur ses pages de recherches"

De leur côté, les avocats du moteur du recherche font valoir que ce dernier n'est pas "responsable" du contenu des ces quatre annonces. Réponse de la cour australienne : c'est bien la "technologie de Google qui créée ce qui est affiché" sur les pages de recherches. Pour la justice du pays,"Google n'a pas seulement répété ou transmis un message de l'annonceur".

Cela "soulève des questions majeures sur le rôle des moteurs de recherche en tant qu'éditeurs de contenus payants à l'âge du numérique", a justifié le président de l'organisme chargé de la concurrence et de la consommation, Rod Sims. Ce dernier compte sur cette jurisprudence pour rendre les sites similaires responsables de ce vers quoi ils renvoient.

Le groupe américain, qui devra se mettre en conformité, s'est dit "déçu" de cette décision de justice et estime toujours que les annonceurs devraient être rendus responsables de ce qu'ils publient sur sa plateforme "AdWords".