L'UE dénonce la "censure" contre l'interdiction de Twitter en Turquie

Par latribune.fr  |   |  333  mots
Au début du mois, le chef du gouvernement islamo-conservateur avait déjà menacé d'interdire YouTube et Facebook. (Photo : Reuters)
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a décidé d'interdire le réseau social de microblogging après la publication d'enregistrements d'écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption. L'UE a dénoncé ces méthodes.

Un tweet pour protester contre le censure de Twitter. La commissaire européenne en charge des Nouvelles technologies, Neelie Kroes, a vivement dénoncé dans la nuit de jeudi à vendredi l'annonce du blocage par la Turquie de l'accès à Twitter.

"L'interdiction de Twitter en Turquie est sans fondement, inutile et lâche", a affirmé la commissaire européenne. "Le peuple turc et la communauté internationale verront cela comme une censure. C'en est", a-t-elle indiqué, en choisissant de réagir précisément sur son compte Twitter.

"Ils verront alors la force de la Turquie"

La Turquie a bloqué jeudi soir l'accès à Twitter, quelques heures après la menace lancée par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan d'interdire le réseau social en représailles à la publication d'enregistrements d'écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption.

"Nous allons supprimer Twitter. Je me moque de ce que pourra dire la communauté internationale", avait-il lancé devant des milliers de partisans lors d'un rassemblement électoral à huit jours du scrutin municipal du 30 mars. Ajoutant :

"Ils verront alors la force de la Turquie."

Twitter indique comment contourner la censure

Les responsables clientèle de Twitter ont rapidement réagi en indiquant sur leur site comment contourner le blocage via le service texte du réseau de téléphone mobile. Le pays compte plus de 10 millions d'utilisateurs du réseau social de microbloging. 

 

Au début du mois, le chef du gouvernement islamo-conservateur avait déjà menacé d'interdire YouTube et Facebook. La Turquie est considérée par les ONG de défense des libertés comme un des pays les plus répressifs en matière de contrôle du Web.