Le PDG de Mozilla poussé à la démission pour s'être opposé au mariage homosexuel

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Brendan Eich est l'inventeur du langage JavaScript.
Mis sous pression pour avoir soutenu une loi contre le mariage des homosexuels en 2008, Brendan Eich quitte son poste à la tête du navigateur internet deux semaines après sa nomination.

Quand ses idées "passent" mal, un chef d'entreprise américain peut être poussé à la démission. C'est ce qui vient d'arriver à Brendan Eich. Nommé PDG de Mozilla le 25 mars, l'ancien programmeur, inventeur du langage de programmation JavaScript, a jeté l'éponge à la suite d'une vive polémique. 

Depuis sa nomination, il subissait un feu de critiques pour avoir soutenu la "proposition 8" en Californie en 2008, un référendum et une loi visant à amender la constitution de l'État afin d'interdire le mariage gay. À l'époque, il avait signé un chèque de 1.000 dollars à l'attention du camp des opposants à l'union légale entre personnes de même sexe. 

Le PDG s'engage à mener une politique "gay-friendly"

Brendan Eich s'était pourtant fendu d'un message sur son blog, le 26 mars, dans lequel il promettait de s'engager "activement pour l'égalité", de travailler avec les communautés LGBT pour "écouter et apprendre ce qui fait ou ne fait pas de Mozilla [une entreprise] accueillante et qui soutient" les homosexuels. Il déclarait également son

"engagement personnel à travailler à de nouvelles initiatives pour atteindre ce qui se sentent exclus ou ont été marginalisés". 

"Nous n'avons pas été fidèles à nous-même"

Peine perdue. Le 3 avril, la direction de Mozilla indiquait sur le blog officiel de l'entreprise que Brendan Eich quittait son poste. Les responsables du navigateur écrivaient ainsi: 

"Nous savons que des gens se sentent blessés et en colère et ils ont raison: nous n'avons pas été fidèles à nous-même." 

Avant son passage express au poste de PDG, Brendan Eich était le directeur technique de Mozilla depuis dix ans. Il a lui-même confirmé son départ définif de l'entreprise en déclarant dans un communiqué: 

"Dans les circonstances actuelles, je ne pourrais pas être un dirigeant efficace." 

Mozilla cherche un remplaçant

De son côté, la direction de Mozilla présente ses excuses pour avoir été "incapable de gérer la controverse" et indique que la gouvernance de l'entreprise est toujours en discussion.