La France a emboîté le pas de certains pays occidentaux (le Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada et l'Australie) en accusant, à son tour, jeudi 4 octobre au soir, la Russie d'avoir fomenté une série de cyberattaques majeures perpétrée à travers le monde destinées à destabiliser les démocraties occidentales.
Dans un communiqué, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dénoncé "des faits graves et préoccupants" et a assuré les alliés de la France du soutient de cette dernière. De fait, plusieurs puissances occidentales ont accusé, jeudi 4 octobre, le renseignement militaire russe (GRU) d'avoir orchestré une série de cyberattaques mondiales, notamment une tentative déjouée de piratage du siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) aux Pays-Bas, en avril dernier. Les Pays-Bas ont annoncé avoir expulsé quatre espions russes.
De la propagande anti-Russe pour le Kremlin
Parallèlement, la justice américaine a annoncé l'inculpation de sept membres du renseignement militaire russe (GRU), parmi lesquels figurent ceux expulsés par les Néerlandais. Moscou, pour sa part, a dénoncé "un acte de propagande", ajoutant, ironique, que "cette campagne anti-russe d'espionnite aiguë" portait "atteinte aux relations bilatérales".
"Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l'implication de ces agents de renseignement", a pour sa part déploré la ministre néerlandaise de la Défense, Ank Bijleveld. "Habituellement, nous ne divulguons pas ce type d'opération de contre-espionnage".
C'est le Royaume-Uni qui a ouvert le bal des dénonciations visant la Russie, jeudi. Le ministère britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt, a dénoncé les actions "sans foi ni loi" du GRU qui ont "affecté des citoyens dans de nombreux pays et coûté des millions de livres ". Les autorités britanniques évoquent ainsi à la fois l'attaque contre le Parti démocrate américain en 2016, mais aussi l'offensive contre l'Agence mondiale antidopage ou bien le virus informatique BadRabbit qui avait touché l'Ukraine en 2017.
(Avec AFP)