La France accuse (elle aussi) la Russie de cyberattaques

Par latribune.fr  |   |  405  mots
Plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont dénoncé de concert les séries de cyberattaques mondiales supposées provenir de Russie. Moscou, pour sa part, continue de démentir ces accusations. (Crédits : Kacper Pempel)
La France s'est associée, jeudi 4 octobre, aux puissances occidentales qui accusent la Russie d'avoir mené une série de cyberattaques en dénonçant "des faits graves et préoccupants".

La France a emboîté le pas de certains pays occidentaux (le Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada et l'Australie) en accusant, à son tour, jeudi 4 octobre au soir, la Russie d'avoir fomenté une série de cyberattaques majeures perpétrée à travers le monde destinées à destabiliser les démocraties occidentales.

Dans un communiqué, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dénoncé "des faits graves et préoccupants" et a assuré les alliés de la France du soutient de cette dernière. De fait, plusieurs puissances occidentales ont accusé, jeudi 4 octobre, le renseignement militaire russe (GRU) d'avoir orchestré une série de cyberattaques mondiales, notamment une tentative déjouée de piratage du siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) aux Pays-Bas, en avril dernier. Les Pays-Bas ont annoncé avoir expulsé quatre espions russes.

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De la propagande anti-Russe pour le Kremlin

Parallèlement, la justice américaine a annoncé l'inculpation de sept membres du renseignement militaire russe (GRU), parmi lesquels figurent ceux expulsés par les Néerlandais. Moscou, pour sa part, a dénoncé "un acte de propagande", ajoutant, ironique, que "cette campagne anti-russe d'espionnite aiguë" portait "atteinte aux relations bilatérales".

"Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l'implication de ces agents de renseignement", a pour sa part déploré la ministre néerlandaise de la Défense, Ank Bijleveld. "Habituellement, nous ne divulguons pas ce type d'opération de contre-espionnage".

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C'est le Royaume-Uni qui a ouvert le bal des dénonciations visant la Russie, jeudi. Le ministère britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt, a dénoncé les actions "sans foi ni loi" du GRU qui ont "affecté des citoyens dans de nombreux pays et coûté des millions de livres ". Les autorités britanniques évoquent ainsi à la fois l'attaque contre le Parti démocrate américain en 2016, mais aussi l'offensive contre l'Agence mondiale antidopage ou bien le virus informatique BadRabbit qui avait touché l'Ukraine en 2017.

(Avec AFP)