Payer ses salariés en bitcoin : bientôt une réalité... au Japon

Par latribune.fr  |   |  278  mots
GMO Internet, qui offre divers services sur internet, y compris une propre plateforme d'échanges de bitcoin depuis mai, donnera à partir de février prochain à ses quelque 4.000 employés au Japon la possibilité de percevoir jusqu'à 100.000 yens de leur paie mensuelle (près de 756 euros) en bitcoin.

Une société japonaise de services en ligne va bientôt proposer à ses salariés d'être partiellement rémunérés en bitcoin, afin de mieux comprendre cette monnaie virtuelle, a indiqué une porte-parole de l'entreprise.

Sur la base du volontariat

Les salariés volontaires devraient ainsi recevoir des fractions de bitcoin chaque mois : car la plus célèbre des cryptomonnaies a connu une ascension record ces dernières semaines et valait quelque 17.050 dollars l'unité vendredi, selon des données compilées par l'agence Bloomberg, contre moins de 1.000 dollars en début d'année.

"Nous espérons améliorer notre propre connaissance de la monnaie virtuelle en l'utilisant vraiment", a ajouté la porte-parole de GMO Internet.

Le groupe va par ailleurs se lancer le mois prochain dans l'activité de "minage" de bitcoin, consistant à contribuer à la création de la monnaie en agrégeant des blocs codés et authentifiés de transactions numériques. En échange les "mineurs" sont rémunérés en bitcoin.

Le bitcoin reste pour le moment essentiellement une valeur spéculative, très peu répandue dans les échanges de biens et services.

Impossible en France

Le Code du travail précise que les salaires doivent être payés pendant les heures de travail dans une monnaie ayant cours légal. Il n'y a donc pas forcément de lien direct entre la monnaie dans laquelle le salaire est payé et la monnaie du pays dans lequel se trouve l'employeur.

Concrètement, une entreprise ne peut pas payer ses salariés avec une cryptomonnaie qui n'a par, par définition de cours légal sur le territoire français.

(avec agences)