Site négationniste : Google forcé de revoir son algorithme

Par latribune.fr  |   |  305  mots
Ce n'est pas la première fois que les résultats du moteur de recherche sont critiqués.
Il ne devrait y avoir "aucune situation dans laquelle de fausses informations sont répandues", a estimé le patron de Google Sundar Pichai dans une interview à la BBC le mois dernier.

Après Facebook accusé de faire la part belle aux "fake news", Google a dû réagir à son tour mardi. Le géant informatique a promis qu'il allait revoir l'algorithme de son moteur de recherche afin d'éviter que des informations "ne faisant pas autorité" se retrouvent en tête lorsqu'on effectue une requête.

Cette décision fait suite à la révélation du Guardian : le quotidien britannique avait démontré la semaine dernière que lorsqu'on tapait "L'Holocauste a-t-il eu lieu?" dans Google, le premier résultat était...un site négationniste, "Stormfront", niant explicitement la réalité du génocide des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale.

"Problème complexe"

Dans un communiqué, le groupe américain a reconnu que "juger quelles pages internet sont les mieux à même de répondre à une question est un problème complexe et nous ne le faisons pas toujours de la meilleure façon". En conséquence, "lorsque des informations ne faisant pas autorité se classent trop haut dans les résultats de recherches, nous développons une approche évolutive et automatisée pour résoudre le problème, plutôt que de les retirer une à une manuellement".

Les critiques sur les résultats de recherches concernant l'Holocauste ne sont pas un cas isolé pour Google, qui avait déjà été pointé du doigt le mois dernier sur de fausses informations diffusées durant la campagne présidentielle américaine.

Il ne devrait y avoir "aucune situation dans laquelle de fausses informations sont répandues", a estimé le patron de Google Sundar Pichai lors d'une interview avec la BBC le mois dernier, assurant que son groupe chercherait à améliorer les réponses aux milliards de recherches qu'il traite quotidiennement.

Lire aussi : Les plans de Google et Facebook pour lutter contre les fausses informations

(Avec AFP)