Les Américains entretiennent le suspense autour d'Hollywood-sur-Garonne

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  257  mots
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Le ministre français de la Défense Gérard Longuet a dit mardi penser beaucoup de bien de l'implantation possible d'un grand nom de l'industrie cinématographique américaine près de Toulouse, mais a prévenu que l'Etat français ne se laisserait pas dicter le calendrier.

"Le plus grand bien", a répondu M. Longuet à la presse qui lui demandait ce qu'il pensait du projet. Le ministre est concerné au premier chef puisque c'est une partie de la base militaire de Francazal, désaffectée depuis 2010 mais toujours propriété de l'Etat, que les studios américains Raleigh espèrent reprendre. M. Longuet a déclaré être "toujours pour les gens qui ont de l'imagination".

"A cet instant, la signature n'est pas conclue. Il y a une négociation et, comme dans toute négociation, celui qui est pressé perd de l'argent. Et mon devoir, c'est de défendre le contribuable", a-t-il dit. Le patron de Raleigh a déjà déclaré vouloir être fixé rapidement

Les studios Raleigh ont causé la sensation en juin 2011 quand, convaincus par un architecte local du potentiel de la base et des atouts de la région, ils ont manifesté leur intérêt pour une partie de Francazal, avec ses terrains, ses hangars, sa piste. L'Etat prend apparemment au sérieux les approches de Raleigh. Mais il entend maintenir sa vocation aéronautique à la plus grande partie de Francazal. La préfecture de la Haute-Garonne devrait lancer sous peu deux procédures qui détermineront l'avenir à long terme des 300 hectares de l'ancienne base: l'une pour désigner à qui l'Etat concédera l'exploitation de la plus grande partie du site, dont l'Etat restera propriétaire et qui conservera son orientation aéronautique; l'autre pour céder à un investisseur quelque 45 hectares restants. C'est sur ceux-là que lorgne Raleigh.