Le magazine Marianne lance une version belge

Par Par la rédaction de l'Echo (Belgique)  |   |  386  mots
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Un premier "numéro zéro" de l'édition belge de l'hebdomadaire français est bouclé. Le projet a pris quelques mois de retard et le premier numéro ne sortira qu'à la fin de l'été. Reste à convaincre les investisseurs qui avaient fait part de leur intérêt lors de l'annonce du projet. L'objectif est d'écouler quelque 25.000 exemplaires par semaine.

Dévoilé en septembre dernier, le projet d'une édition belge de l'hebdomadaire français Marianne était un peu tombé dans l'oubli. L'initiative, pilotée par l'entrepreneur Benoît Remiche (ex président du CA de Belgacom aujourd'hui à la tête de la société organisatrice d'expositions Tempora) a en effet pris quelques mois de retard. Annoncé pour le mois d'avril, le premier numéro ne sortira en effet que le 17 septembre.

"Cela a pris plus de temps que prévu d'une part en raison d'une réorganisation chez Marianne en France mais aussi parce qu?afin de demeurer totalement indépendants nous faisons tout nous-mêmes. N'étant pas adossés à un groupe de presse belge cela prend logiquement un peu de temps", nous a indiqué Benoît Remiche.

Numéro zéro

Un premier numéro zéro vient d'être publié. "C'est une ébauche de ce que sera le Marianne belge, destinée à convaincre, dans les deux mois qui suivent, les personnalités qui avaient montré de l'intérêt pour investir dans le projet", indique Benoît Remiche.

Trois millions sont nécessaires pour monter le projet. A cette fin, une société, Marianne Belgique, est en constitution. L'objectif est de réunir 25 investisseurs belges, qui auraient la majorité des parts, le solde venant de Marianne France et de plus petits actionnaires sympathisants réunis sous la bannière des "amis de Marianne", soit des gens du monde académique, des intellectuels, etc. "Le but est que l'actionnariat soit dilué afin d'assurer l'indépendance du titre", assure Benoît Remiche.

La future édition belge se veut en effet dans la lignée du Marianne français: indépendant, impertinent, politiquement incorrect, progressiste, sans être "gauchiste". Bref, comme le dit Remiche, "il s'agit de dépasser les clivages". Une rédaction est en cours de constitution. Elle ne sera pas dirigée, comme initialement annoncé, par Michel Konen, ex rédac-chef de La Libre et du JT de la RTBF. Elle comprendra au minimum cinq journalistes à temps plein appuyés par un réseau d'indépendants. Cette rédaction produira en moyenne 35% de la centaine de pages que comptera le magazine, le solde étant pris en charge par la France.

Retrouvez plus d'informations sur l'arrivée de Marianne en Belgique sur le site L'Echo