Vivendi : un fonds réclame la redistribution de 9 milliards d'euros de dividendes

Par latribune.fr avec AFP et Reuters  |   |  424  mots
Un potentiel de hausse supplémentaire pourrait venir de la cession de Universal Music Group (UMG) et Canal+, selon l'actionnaire activiste P. Schoenfeld Asset Management.
Le hedge fund et actionnaire P. Schoenfeld Asset Management a déposé lundi deux résolutions destinées à l'assemblée générale de Vivendi du 17 avril. Il estime que "la trésorerie excédentaire au bilan de Vivendi fausse le retour potentiel des investisseurs sur la société". La société française assure de son côté mener une politique "équilibrée"..

Comme prévu, l'actionnaire activiste P. Schoenfeld Asset Management (Psam) a agi pour mettre la pression sur Vivendi. Le fonds, qui détient un peu moins de 1% du capital du groupe de communication, a déposé deux résolutions, lundi 23 mars, pour réclamer la distribution de dividendes spéciaux. Et ce, en vue de l'assemblée générale du 17 avril à Paris.

Le hedge fund,qui détient un peu moins de 1% du capital du groupe de communication, réclame que 2,86 milliards d'euros soient prélevés au titre des bénéfices distribuables pour l'exercice 2014 et que 6,14 milliards le soient au titre des primes d'émission, de fusion et d'apport, soit un total de 9 milliards d'euros de dividendes spéciaux.

Vivendi est sous-valorisé, selon le fonds

Psam, qui évalue la valeur intrinsèque de Vivendi entre 25,00 et 27,50 euros par action (coté 22,9 euros à la clôture de la Bourse de Paris, lundi), estime que la société, dont Vincent Bolloré est le premier actionnaire et le président du Conseil de surveillance, est "nettement sous-valorisé du fait de sa trésorerie excédentaire, de sa politique de distribution inadaptée et de l'incertitude liée à l'utilisation à venir de ce capital".

 "La trésorerie excédentaire au bilan de Vivendi fausse le retour potentiel des investisseurs sur la société", plaide-t-il, ajoutant que Vivendi pourrait l'utiliser "pour élargir son champ d'action". Il ajoute qu'un potentiel de hausse supplémentaire pourrait venir de la cession de Universal Music Group (UMG) et Canal+.

La direction de Vivendi dénonce les "tentatives de démantèlement"

"Le directoire de Vivendi tient à rappeler que la plupart des actionnaires rencontrés récemment par le management de Vivendi privilégient une stratégie de moyen terme permettant au groupe de créer de la valeur à travers une politique de développement interne et externe ambitieuse", rétorque Vivendi dans un communiqué, lundi 23 mars.

Et d'assurer:

"Le retour prévu aux actionnaires, d'un montant total de 5,7 milliards d'euros, leur apparaît bien calibré en équilibrant la distribution d'un dividende d'un euro pendant trois ans et un rachat d'actions potentiel de 2,7 milliards d'euros à un cours maximum de 20 euros."

Ce retour aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats de titres sur la période 2014-2017, avait été annoncé par le groupe le 27 février.

Dans la matinée du lundi 23 mars, le groupe avait par ailleurs dénoncé des "tentatives de démantèlement" et déclaré qu'il s'était opposé à la demande d'un fonds réclamant la vente d'UMG.