La lettre est signée de la main de sept patrons: Bertrand Meheut pour Canal Plus, Nicolas de Tavernost pour M6, Alain Weill pour  NextRadioTV, Jean-Paul Baudecroux pour NRJ Group, Nonce Paolini pour TF1, Christophe Baldelli pour RTL et Gilles Cremillieux, représentant le Syndicat Les locales TV. S'ils ont décidé d'apposer leur signature sur un courrier commun (page 1, page 2), envoyé ce mercredi et adressé de surcroît à Nicolas Sarkozy, c'est pour l'exhorter à mener à son terme la réforme sur l'audiovisuel public conduisant notamment à la suppression totale de la publicité.

"Vous avez souhaité clarifier les sources de financement de l'audiovisuel, en réservant les recettes publicitaires aux médias privés et des financements publics pour France Télévisions", démarre la missive.

Or, ces derniers temps, des bruits de marche arrière font rage. Les députés UMP ont en effet créé une commission pour examiner l'opportunité de conserver la publicité en journée en cette période de crise budgétaire. Position que partagerait, dit-on, Nicolas Sarkozy.

Mais les médias privés craignent pour leurs recettes publicitaires. "Même si la crise a totalement brouillé la lisibilité de l'impact de cette réforme pour nos médias, la fragilité économique à laquelle ils sont confrontés ne peut qu'imposer de mener à terme cette réforme, afin de donner aux médias privés les capacités de rebond dont ils ont besoin". Sous peine de "conséquences néfastes pour l'ensemble des médias français".