SFR sous la menace d’une grosse amende

Par latribune.fr  |   |  235  mots
Patrick Drahi, le patron d'Altice, maison-mère de SFR.
L’Autorité de la concurrence pourrait infliger une amende d’un montant « théorique » de 500 millions d’euros à l’opérateur de Patrick Drahi. Ce dernier est soupçonné d’en avoir pris le contrôle via Numericable, en 2014, avant d’en avoir l’autorisation.

Ce serait un sacré coup dur pour l'opérateur au carré rouge. D'après Les Echos, SFR pourrait écoper d'une très grosse amende, dont « le montant pourrait atteindre théoriquement jusqu'à 500 millions d'euros ». Concrètement, d'après le quotidien, les équipes de Patrick Drahi, à la tête d'Altice, maison-mère de SFR, « sont soupçonnées de ne pas avoir attendu » la date effective de la prise de contrôle pour commencer à travailler avec celles de Numericable il y a deux ans.

Contacté par l'AFP, SFR n'a pas souhaité faire de commentaires dans le cadre d'une procédure en cours. Numericable avait réussi à s'emparer de SFR en mars 2014 à l'issue d'une bataille homérique contre Bouygues Télécoms, en mettant sur la table 13,36 milliards d'euros pour racheter l'opérateur de télécoms à Vivendi et donner naissance au groupe SFR Numericable.

Une décision attendue en fin d'année

Les équipes des deux sociétés avaient, avant le feu vert sous conditions du 27 octobre 2014, le droit de discuter mais pas celui de travailler directement à la fusion.

L'Autorité de la concurrence a par la suite entamé une enquête en avril 2015 sur les conditions du rachat de l'opérateur mobile par le câblo-opérateur, pour laquelle elle n'a pas encore livré ses conclusions. Selon Les Echos, l'Autorité de la concurrence doit normalement rendre sa décision en fin d'année.

(avec AFP)